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« La mission de servir la nation a besoin d'hommes et de femmes qui défendent l'intérêt public et n’a aucunement besoin de ceux qui s’impliquent, quand ils sont dans les postes de responsabilité, dans des polémiques formelles et stériles», lit-on encore dans ce communiqué. Il y a lieu de signaler que le ministre pjdiste a été pris en flagrant délit de mensonge quand il a voulu, lors d’un débat au sein de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, donner des leçons de morale à l’USFP. Ledit ministre n’a pas hésité à accuser, en prétendant détenir des rapports de l’inspection du travail, l’USFP de ne pas avoir déclaré ses employés à la CNSS, ce qui a été considéré comme une instrumentalisation des secrets professionnels à des fins politiciennes malveillantes. Les organisations qui représentent les fonctionnaires de l’inspection du travail ont également critiqué l’absence d’un dialogue social sérieux au sein du ce département. « Le ministre de l'Emploi et de l'Intégration professionnelle, au lieu d'une négociation sérieuse et responsable dans le cadre du dialogue social avec les partenaires sociaux et d'écoute de diverses propositions sur le projet de loi organique relative à la définition des conditions et modalités d'exercice du droit de grève et de la loi relative aux syndicats, a outrepassé ses prérogatives constitutionnelles et empiété sur celles du pouvoir législatif, comme le prouvent clairement ses déclarations qui ont défini, selon sa propre interprétation, qui a le droit d'exercer le droit de grève » et qui ne l'a pas, a mis en exergue la Coordination.
Selon une source syndicale contactée par Libé, ledit ministre a prétendu, à cet effet, que l’Association marocaine des inspecteurs du travail n’avait pas le droit de faire grève. Par ailleurs, la Coordination a souligné dans son communiqué qu’elle avait présenté en novembre 2019 un mémorandum contenant les principales revendications du corps de l’inspection du travail, mais qu'elle n’a reçu aucune réponse. « Cela montre clairement, selon elle, que le ministre cherche, de mauvaise foi, à perdre du temps politique jusqu'à la fin du mandat gouvernemental, et à couvrir son incapacité et son échec à affronter les problèmes du secteur ». Mais ce qui est encore plus grave, c’est qu'il a menacé de dissoudre l’Association marocaine des inspecteurs du travail. «Nous considérons cette menace comme un comportement autoritaire et dictatorial visant principalement à exercer une pression morale et un chantage illégal sur l’Association en tant que personne morale, et sur son bureau exécutif en vue de le pousser à changer sa position de principe consistant à servir les justes causes de l’inspection du travail, et son ouverture et sa coopération selon une approche participative depuis 2004 avec les différentes organisations syndicales du secteur et son soutien aux formes de contestation dans le secteur », a souligné la Coordination. Et de marteler : « C'est une méthode dangereuse qui contredit les grandes avancées qu’a connues notre pays en matière de démocratie et de droits de l'Homme ».
Il convient de souligner que les organisations représentant le corps des inspecteurs du travail ont entamé une grève nationale le 4 novembre et qui se prolongera jusqu’au 20 du mois courant. «Cette grève a fait un tabac, puisque le taux de participation a dépassé 90 % dans toutes les directions, ce qui a presque paralysé les commissions provinciales et nationales de recherche et de conciliation», a affirmé une source syndicale contactée par Libé. «A ce que je sais, c’est la première fois dans l’histoire de ce département qu’une grève dure presque 16 jours», a souligné la même source. Et d’ajouter : « J’ai passé plus de 17 ans comme inspecteur de travail et nous avons travaillé avec plusieurs ministres comme Abass El Fassi, Mustapha Mansouri, Khalid Alioua, Jamal Rhmani et d'autres. Mais je n’ai jamais vu un ministre aussi arrogant, aussi incompétent et aussi ignorant que l'actuel ministre de l’Emploi».
Mourad Tabet