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A leur décharge : ni les cantonniers ni les bornes kilométriques n’ont droit de cité dans un Maroc qui a relégué depuis fort longtemps les bornes kilométriques et l’orientation au rang de simples curiosités au bénéfice desquelles les routes tertiaires et autres chemins vicinaux n’ont nul droit.
Leur lettre constitue, en fait, un véritable morceau d’anthologie. Si vous l’aviez lue, vous seriez déjà au parfum de l’affaire qui ne cesse de tarauder la conscience de ces honnêtes ruraux qui ont dû se saigner aux quatre veines pour s’adjoindre le concours d’un écrivain public à même de porter leurs réclamations si haut. Il n’y en a pas eu légion, à en juger par les deux strophes du poème qui illustre leur correspondance.
Malheureusement pour nous tous, aucun département ministériel ne rend publique une telle missive. Ceci d’autant plus qu’elle est non seulement poignante, mais qu’elle nous rappelle aussi que des personnages comme ceux que Daniel Rivet a dépeints dans son inoubliable « Le Maroc de Lyautey à Mohammed V », continuent à faire le bonheur de certaines régions reculées, même si leurs actes de bravoure en feront rire plus d’un en ces temps où les chaînes satellitaires et les réseaux sociaux nous ont fait oublier l’essentiel.
Que demandent ces honnêtes gens à Amina Benkhadra ? Qu’elle prenne ses responsabilités et ordonne à la personne qui se serait accaparé l’éolienne qui agrémentait le puits d’où ils puisaient leur eau, de la leur restituer. Ils savent certes qui il est, qui le couvre et où se trouve actuellement le bien public dont ils réclament la restitution, mais ils ne savent pas comment y arriver. Et cela dure depuis fort longtemps. Trop longtemps même. Ce qu’ils ne savent pas, non plus, c’est que le droit prévoit des délais de prescription pour tous les délits et crimes, aussi graves soient-ils. Mais, heureusement pour eux, la prescription ne s’applique ni au domaine public ni aux lois d’ordre public. Au Maroc, celles qui ne sont pas appliquées ne tombent jamais en désuétude. De fait, c’est ceux qui ont installé l’éolienne de Sidi Rahou qui ont introduit cette notion dans le droit positif marocain.
La ministre de l’Energie des Mines, de l’Eau et de l’Environnement qui est lauréate de l’Ecole nationale supérieure des mines de Nancy et de l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris, devrait être au courant de ces subtilités. Il ne faut donc pas perdre espoir de la voir agir dans le sens voulu. A moins qu’il n’y ait anguille sous roche.