
Au contraire de certains pays européens qui ont choisi le confinement et la fermeture des commerces pour lutter contre la pandémie, l'Espagne a décidé de laisser ouverts bars et restaurants. Elle leur a toutefois imposé des restrictions, puisqu'ils ne peuvent accueillir que 50% de leur capacité maximale et doivent fermer à une certaine heure. En outre, les réunions privées sont limitées à un maximum de six personnes. Mais, comme c'est le cas dans d'autres pays européens, les fêtes n'ont pas cessé pour autant, comme s'il n'y avait pas de coronavirus. Certains se retrouvent dans des bars après l'heure de fermeture officielle, d'autres se rassemblent dans des appartements ou des maisons loués pour le weekend.
D'autres encore préfèrent des fêtes de masse du genre "rave party", qui peuvent réunir des centaines de personnes dans un parc ou un entrepôt désaffecté. Toutes ces fêtes ont une chose en commun: masques et distanciation sociale sont laissés au vestiaire. "Bien que la majorité des gens respectent les règles, il y a une minorité qui cherche des alternatives pour s'amuser", commente un haut-responsable de la police de Madrid, le commissaire José Luis Morcillo. L'âge moyen est de 30 ans, dit-il. "Ils ne sont donc plus jeunes, mais ils sont irresponsables", déclare-t-il dans une interview à l'AFP.
Pour ces fêtes, le secret est de rigueur et un prix d'entrée habituel... "Qu'y a-t-il de plus effrayant que la situation actuelle, avec des confinements, des restrictions et de moins en moins de libertés?" pouvait-on lire sur une invitation pour une fête de Halloween avec une entrée à 20 euros et dont le lieu devait être indiqué le jour même. Entre fin octobre et la mi-décembre, la police madrilène affirme avoir mis fin à 2.910 fêtes, déclenché des poursuites contre 279 établissements et imposé des amendes à 7.816 personnes qui ne portaient pas de masque.