
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) a rendu public, dimanche 13 avril à Berlin, le troisième et dernier volet de son cinquième rapport sur l’atténuation du changement climatique. Après ceux sur les preuves physiques du réchauffement en septembre 2013 et sur les impacts des changements climatiques en mars dernier.
Destiné aux décideurs et approuvé par les gouvernements, le nouveau rapport donne une nouvelle fois l’alarme et appelle les gouvernements à des mesures d’urgence afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui ont atteint des niveaux sans précédent et évoluent à des rythmes de plus en plus croissants (2,2% par an entre 2000 et 2010).
Rédigé par quelque 230 experts, ce document est considéré comme le plus complet depuis 2007 et sonne comme un ultimatum à une communauté internationale qui n’a cessé de tergiverser face à la menace et peu encline à agir pour limiter les impacts du changement climatique.
Plus les gouvernements traîneront le pas, plus les conséquences seront importantes, avertissent les experts ajoutant que les options pour inverser la tendance seront dans ce cas très limitées.
Le temps n’est plus aux tergiversions, estime l’organisme intergouvernemental dont le travail consiste à évaluer et synthétiser les études existantes sur le climat.
Ainsi, face à l’urgence, le GIEC (qui regroupe 195 pays) préconise une révolution pour épargner au monde des catastrophes qui toucheront de nombreuses régions et dont on ne saurait plus contrôler les conséquences.
Concrètement, le GIEC préconise de limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial d’ici la fin du siècle et de réduire les émissions de GES de 40 à 70% d’ici 2050.
Dans ce cas, estime-t-il, il faut multiplier les investissements dans l’énergie avec l’objectif d’abandonner les énergies fossiles les plus émettrices de CO2.
Il est à rappeler que la Chine et les Etats-Unis sont les principaux émetteurs des gaz à effet de serre.