
-
Rabat : L'ANGSPE accueille une délégation de la DGPEIP de la République de Guinée
-
Cosumar vise une production de 600.000 tonnes de sucre dès 2026
-
Hausse des cours des céréales, de la viande et des produits laitiers à l’échelle mondiale
-
Marrakech accueille le 1er Forum Economique des Marocains du Monde
-
L’ONEE renforce et sécurise l’alimentation en eau potable de Souk El Arbaa, Larache, Ouazzane, Ksar El Kébir et des communes avoisinantes
Evoquant le Pacte national d’émergence industrielle, Ahmed Réda Chami a expliqué que ce contrat-programme visant à définir un cadre de développement comprenant toutes les activités industrielles, n’a été, lors de son arrivée en 2007 au ministère, qu’un bout de papier dans les tiroirs du département sans plan d’action précis. « Il a fallu plusieurs réunions et discussions avec les différents acteurs pour mettre en place une stratégie réfléchie et déclinée en plan opérationnel», a-t-il expliqué.
Selon lui, ce passage n’a pas été de tout repos. Il a fallu beaucoup d’énergie et de temps pour mettre l’ensemble des acteurs sur la même longueur d'onde et les aligner sur la même vision. En effet, Ahmed Réda Chami a déploré l’absence d’«Executive sponsor » appelé également promoteur de projet ou responsable principal dont le rôle est de piloter le projet. D’après l’ex-ministre, il a fallu parfois le soutien Royal pour débloquer certaines situations et l’implication du ministre en personne pour trouver une solution en cas de conflit.
Pourtant, les résultats ont été au rendez-vous. Selon Réda Chami, le Pacte a permis de créer près de 50.000 emplois dans les nouveaux métiers et de générer 20 milliards de DH sans parler de la hausse du taux des investissements directs étrangers (IDE). « Il y avait des résultats tangibles et une vraie dynamique comme l’attestent les résultats enregistrés au niveau de certains secteurs tels que l’offshoring, l’automobile et l’aéronautique », a-t-il précisé.Mais la vraie réussite demeure, selon lui, le fait d’intégrer l’industrie en tant que secteur à part entière dans le tissu économique du pays. « On a jeté les bases et il y a des secteurs aujourd’hui qui ont réussi à trouver leur rythme de croisière comme c’est le cas pour l’automobile», a-t-il lancé.
De son côté, Abdelmajid Ibenrissoul, universitaire, s’est longuement arrêté sur la notion de compétitivité. Ce concept est loin de faire l’unanimité chez les économistes, car sa définition reste vague et souvent exhaustive.
En effet, il s’agit d’un concept relatif dont la perception change avec le niveau d'analyse menée. Ainsi, une multitude de facteurs, aussi bien domestiques qu'internationaux, peuvent avoir des effets profonds sur la compétitivité d'une entité donnée. Les indicateurs d'évaluation de ce concept qu'on retrouve dans la littérature économique présentent tous des limites et, par conséquent, devraient être utilisés avec précaution.
Tant de considérations académiques qui s’imposent aujourd’hui avec acuité notamment avec la publication de la dernière édition 2013-2014 du Forum économique mondial (WEF)» (Forum de Davos) sur la compétitivité internationale, et qui classent le Royaume et pour la première fois depuis 2011, à la 77ème place sur 148 pays au lieu de la 70ème sur 140. Un positionnement qui suscite tant de questions au niveau des réformes urgentes menées et les stratégies entamées depuis quelques années.