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Signe de divergences sur cette question, des députés ont voté pour un renvoi à la justice sans la lecture officielle de l'enquête, alors que les membres de la commission d'enquête parlementaire auteur du rapport réclamaient un vote approuvant son contenu.
"Le Parlement a décidé de transférer le dossier (de Mossoul), comprenant les faits, les preuves et les noms, à la justice", a indiqué le président du Parlement Salim al-Joubouri, dans une intervention télévisée.
"Aucun des noms présents dans ce rapport ne sera effacé, et tous seront transmis à la justice (...) et ceux qui sont responsables de la chute de Mossoul devront rendre des comptes", poursuit M. Joubouri.
L'ex-Premier ministre, Maliki, est le plus haut et controversé dirigeant déclaré responsable de la chute de Mossoul dans le rapport.
Les membres de la commission Hanin Qado et Ammar al-Shibli ont tous deux déclaré que les recommandations du rapport n'avaient pas été soumises au vote de la commission.
Le rapport n'a pas été lu au Parlement, en raison des différends sur le texte, et parce que la commission, elle-même, n'a pas soumis ses recommandations au vote, a ajouté M. Qado. "La commission n'est pas neutre", estime pour sa part Shibli, membre de la coalition de Maliki, l'Etat de droit.
Le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) a lancé une offensive fulgurante dans le nord de l'Irak en juin 2014, en s'emparant de Mossoul (nord) face à des forces gouvernementales en déroute. Il a également pris le contrôle de larges pans du territoire au nord et à l'ouest de Bagdad.
Lors de l'assaut de l'EI à Mossoul, l'armée irakienne avait battu en retraite, abandonnant armes et équipements utilisés par la suite par les jihadistes de l'EI.
Depuis, de nombreux commandants militaires et responsables politiques ont été critiqués pour la perte de Mossoul, mais pour la première fois, ils sont cités officiellement dans un rapport. En plus de Maliki, 35 responsables ont été mentionnés dans l'enquête, notamment le ministre de la Défense de l'époque Saadoun al-Doulaimi et le gouverneur de la province de Ninive Atheel al-Nujaifi.
Par ailleurs, le chef du gouvernement irakien, Haïdar al-Abadi, a annoncé mardi le limogeage de conseillers ministériels, ainsi que la limitation à cinq du nombre de conseillers pour lui-même, le président et le président du Parlement.
Le Premier ministre poursuit ainsi, une vaste campagne de lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des services publics, entamée ce mois-ci. L'ambitieux programme de réformes est approuvé par l'opinion publique, exaspérée.