Les défis à relever par le Maroc sont liés à sa forte dépendance énergétique à plus de 97% de l'étranger. Cette situation se justifie, en partie, par la modestie de ses ressources énergétiques fossiles et la faible mobilisation des potentialités d'énergies renouvelables. C'est ce qui explique d'ailleurs l'offre électrique tendue face à la demande croissante.
Par rapport à cette réalité, les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie basée sur la sécurisation d'approvisionnement à travers la diversification des sources et ressources énergétiques, la sécurisation de l'accès aux sources d'énergie à long terme, l'intégration au marché régional et international et le développement des potentialités énergétiques nationales. Pour réduire la dépendance énergétique, l'Etat a annoncé des mesures relatives à la mobilisation des gisements d'énergies renouvelables, l'intensification de l'exploration pétrolière et à la valorisation des schistes bitumineux.
Il est à signaler que le Maroc tarde à concevoir une stratégie en phase avec les défis à relever. Même si cette problématique est de nature à mettre en péril la paix sociale et le développement socio-économique du pays, les choix restent les mêmes. Le potentiel énergétique alternatif dont dispose le Maroc demeure inexploité. Le recours massif aux produits pétroliers met en cause la gouvernance énergétique du pays. Il ne suffit pas d'annoncer des objectifs chiffrés à moyen et long termes, encore faut-il engager le financement correspondant et entamer l'exploitation des gisements énergétiques alternatifs dont notamment le solaire et l'éolien qui font de pays moins ensoleillés comme l'Allemagne et le Danemark, des pays pionniers qui pourront constituer un exemple à suivre pour un pays pauvre tel que le Maroc. L'attitude des pouvoirs publics quant à l'option nucléaire demeure ambiguë et laisse perplexe.