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Cependant, selon plusieurs experts et analystes de la question, cette « évolution positive » à laquelle fait référence le rapport est loin de refléter la triste réalité. Pour eux, si le ménage marocain acquiert une voiture ou s’il se permet de s’offrir des vacances au soleil ou de devenir propriétaire d’un logement, c’est en grande partie grâce aux offres de crédits à la consommation ! Le fait de s’endetter jusqu’au cou n’a jamais été une solution, tonnent-ils, renchérissant, à ce juste titre d’ailleurs, sur un autre pivot du REF qui a trait à la problématique de l’emploi au Maroc. Ainsi, si les principales conclusions dudit rapport révèlent que le Maroc est appelé à réaliser des niveaux de croissance économique plus élevés que par le passé en vue de réduire de manière significative le taux de chômage, ils ne seront pas suffisants pour que les opportunités d’emploi soient accessibles à toutes les catégories de la population et pour que cette croissance génère un bien-être partagé…
Pavé dans la mare, une bonne partie de Marocains aux bourses déjà par trop réduites comme peau de chagrin, voire même inexistantes pour certains, tentent de faire bonne figure mais somme toute à leurs dépens.
Et entre une catégorie au chômage qui fait le pied de grue depuis des lustres pour un travail décent qui lui permettra de vivre dignement, et une autre qui contracte des crédits à tout-va pour suivre la tentation de Venise, l’on n’est vraiment pas sorti de l’auberge. Telle la fameuse Stratégie nationale de l’emploi qui est, soit dit en passant, mise en relief dans le REF comme étant la panacée à tous les maux… Mais, questionnent les mêmes avertis susmentionnés, où en est le département concerné de cette SNE ? Quid de sa promesse de faire preuve de célérité dans le diagnostic idoine de la situation du marché du travail qui est incompatible avec les objectifs de développement du pays ?