Les comédiens Kalila Bounaylat et Hicham Bahloul

“Grâce à Daret Liyam, on a conquis un nouveau public”


Propos recueillis par Alain Bouithy et Marwa Dahou
Jeudi 11 Juillet 2013

Les comédiens Kalila Bounaylat et Hicham Bahloul
La série «Daret Liyam»
revient pour une nouvelle saison sur Medi1 TV avec, promet-on, une intrigue plus intense, plus
dramatique et plus
mystérieuse. Hicham
Bahloul et Kalila
Bounaylat, deux
protagonistes de cette
première fiction produite par la chaîne tangéroise, nous
livrent leurs
impressions.


Libé : La série « Daret Liyam » a été renouvelée pour une nouvelle saison sur Medi1 TV. Est-ce vraiment une surprise pour vous ?

Hicham Bahloul: Nous étions à moitié surpris vu que le dernier épisode de la première saison suggérait une suite. Pour autant, ce n’était pas à nous d’en décider. C’est à la chaîne productrice que revenait la décision de la renouveler ou pas.
Cette nouvelle saison est une réponse aux attentes des téléspectateurs dont le feed-back a sans doute pesé dans la décision de Medi1 TV qui s’investit ainsi dans l’art.

Votre prestation dans cette fiction a-t-elle pu influencer cette décision?

Kalila Bounaylat: Je pense que nous avons été à la hauteur des attentes du public et de la confiance que Medi1 TV a placée en nous. Je peux dire qu’elle est satisfaite des audiences réalisées par la série. Sinon, elle n’aurait pas commandé une deuxième saison. Quand bien même la fin de la précédente saison restait ouverte.

Jouer dans la première fiction d’une chaîne de télévision, est-ce une marque de confiance ?

Kalila Bounaylat : C’est sûr. Mais en ce qui me concerne, j’étais surtout très contente de figurer dans cette fiction. En plus, il est toujours important pour un acteur d’être associé à un projet aussi intéressant: on y apprend beaucoup de choses. Aussi, les premières productions sont généralement très attendues et donc très suivies.

Vous attendiez-vous à un tel succès de la série?

Hicham Bahloul : Il est vrai que nous étions surpris par le nombre de téléspectateurs qui l’ont suivie. On s’en est vraiment rendu compte au fur et à mesure que les épisodes étaient diffusés : il y avait un bon feed-back. Je dois aussi dire que les réseaux sociaux ont beaucoup contribué à ce succès. Tout comme les amis, fans et médias qu’on remercie sincèrement.
En tant qu’acteur, je peux dire qu’on a gagné un nouveau public. Car, lorsque nous avons été invités à rejoindre le casting, l’enjeu était surtout d’être à la hauteur de la confiance placée en nous.

Les chaînes nationales enregistrent de fortes audiences pendant le Ramadan. Qu’est-ce qu’on ressent quand on joue dans un film diffusé à cette période?

Hicham Bahloul: il y a toujours une pression et cela n’est pas spécifique au Maroc. Il en est de même  dans tout le monde arabe et musulman où les chaînes essaient de réaliser de belles performances d’audience durant cette période.

Medi1 TV nous annonce plusieurs surprises lors de cette deuxième saison. Pourriez-vous nous en dire plus?

Kalila Bounaylat (Rire) : S’il est une chose qui est sûre, c’est que chaque fois que vous suivrez un épisode de cette fiction, vous aurez envie de regarder le suivant. Cette série accroche vraiment. En plus, il n’y a pas une seconde de monotonie, chaque épisode est différent du précédent.

Ifrane est une petite ville au point que certains téléspectateurs estimaient qu’elle offrait peu de décors à la série. Qu’en pensez-vous ?

Kalila Bounaylat : D’abord, tout s’est bien passé, on a travaillé avec d’excellents acteurs, des professionnels. Ensuite, Ifrane est une ville magnifique qui offre des décors intéressants. C’est la ville où il fallait justement tourner ce film.
Hicham Bahloul: On a tourné à Ifrane et à Azrou dans des décors impressionnants, bien plus riches que ce qu’on avait imaginé. D’ailleurs, plusieurs réalisateurs ont été séduits par cette ville au point qu’ils souhaiteraient tourner leurs prochains films là-bas. Pour notre part, on espère y tourner pas moins de cinq saisons (rires).

Hicham, vous avez été champion du Maroc de lutte romaine et de sambo. Vous êtes actuellement à la tête du club Wafa Wydad. Un mot là-dessus ?

Hicham Bahloul: J’ai choisi la lutte et pratiqué bien d’autres sports sans imaginer que je deviendrais un jour acteur. Ce qui, au final, m’a vraiment servi. Car, un acteur a besoin d’avoir un bon physique, de l’imagination et une voix qui porte.
Pour revenir à votre question, c’est à l’initiative d’une personne à qui je rends hommage : Hanine Abdelilah, que j’ai été en quelque sorte imposé à la tête du club. C’est mon idole. Ex-champion d’Afrique, il a remporté 18 titres en 17 ans, comme champion du Maroc. Malheureusement, son rêve ne s’est pas concrétisé : il a perdu un bras et le pire, c’est qu’il n’a reçu aucune récompense pour son magnifique parcours.

La lutte au cinéma, est-ce un projet qui vous tente ?

Hicham Bahloul: Oui. Mais j’ai déjà tourné dans un film marocain du même genre, « Lemchawcha », écrit spécialement pour que je l’incarne. En fait, le scénariste du film connaissait à l’avance ma passion pour ce sport. J’ai donc pu rendre hommage à ce sport traditionnel, mythique et local.

Vous avez connu le théâtre scolaire et universitaire. Qu’en pensez-vous aujourd’hui?

Hicham Bahloul: J’ai effectivement commencé par là à Taza en 1992. Il y avait très peu de festivals à cette époque contrairement à aujourd’hui. Le théâtre scolaire est bénéfique dans ce sens qu’il crée un public artistique et donc le sensibilise à l’art, l’éduque, en plus de former les acteurs de demain.

Kalila, votre entrée sur la scène artistique s’est faite tout à fait par hasard…

Kalila Bounaylat: Effectivement, je suis entrée par hasard dans cet univers lorsque j’ai été appelée à remplacer ma sœur partie poursuivre ses études à l’étranger. J’ai donc commencé avec « Yawmiyat Modarissa ». Et voilà, c’était le début de ma carrière artistique.

Justement, ce n’est pas toujours évident de prendre la place d’une sœur dans de telles circonstances. Avez-vous pu mettre en évidence votre côté artistique ?

Kalila Bounaylat: Bien sûr. J’ai finalement découvert en moi « Kalila l’artiste ». Il est vrai que je me suis toujours trouvée timide pour le théâtre alors que mon père ne cessait de me demander de le faire comme ma sœur.

Etes-vous satisfaite de votre carrière artistique ?

Kalila Bounaylat: Je suis très satisfaite de mon parcours, ce qui ne m’empêche pas d’apprendre chaque fois que je me retrouve sur un plateau.

Qu’est-ce que vous avez appris auprès de l’acteur Hicham ?

Kalila Bounaylat : Hicham Bahloul est une école pour moi, un acteur professionnel dont le jeu m’aide. Je ne crains rien quand je tourne avec lui.

Hicham, qu’est-ce que vous appréciez chez Kalila ?

Hicham Bahloul: Kalila a toujours « peur » de son rôle qu’elle prend avec beaucoup de rigueur, c’est un acquis chez un acteur : elle veut toujours se perfectionner. C’est positif.

Un mot sur le réalisateur, Brahim Chkiri ?

Hicham Bahloul: Brahim Chkiri était le directeur artistique dans la première saison et le réalisateur lors de la deuxième saison. Ce qui ne pouvait que nous rassurer, car nous étions entre de bonnes mains. C’est un réalisateur qui a beaucoup d’expérience, qui met à l’aise les comédiens et ne cesse de leur prodiguer des conseils.

Un mot au public ?

Kalila Bounaylat: Certes la dernière parole revient aux téléspectateurs, mais je veux juste les rassurer qu’on a fait du bon travail et qu’on espère qu’ils l’apprécieront à sa juste valeur.


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1.Posté par amir hassan le 15/07/2013 10:38
Nos chaînes produisent une profusion de films et de séries télévisées;le Maroc est inondé de films de différentes régions du monde;une quéstion ,notre production ne pouvant être commercialisée dans notre langage,est-il possible par exemple de faire adapter linguistiquement pour la revente ou le troque à des pays qui nous fourguent toute leur production;si oui quels seraient les pays concernés.

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