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Les camps de Tindouf à feu et à sangLe Polisario tire sur des manifestants pacifiques attisant le vent de révolte Ahmadou El-Katab
Mercredi 29 Janvier 2014
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Depuis quelques jours, un air de révolte et de désobéissance civil envahit les camps de Tindouf. Tout a commencé lorsque les forces algériennes avaient tiré sans sommation, sur des civils qui tentaient de fuir les camps en direction de la frontière avec la Mauritanie. Ce qui avait coûté la vie à 2 jeunes gens appartenant à la tribu R’Guibatt et qui avait causé plusieurs blessés et des portés disparus. Les jeunes Sahraouis, longtemps muselés, se sont révoltés, quitte à payer de leur vie, contre cette situation. Ainsi, après les grèves de la faim devant le siège local du HCR à Rabouni, le mouvement contagieux des violences a embrasé les camps d’Aouessred et Smara en passant par ceux de Laâyoune, Boujdour et Haouza, où la colère des habitants depuis déjà quelque temps a dégénéré en affrontements entre manifestants et forces du Polisario dirigées par la gendarmerie nationale algérienne. Les manifestants sortis par milliers scandaient des slogans hostiles à l’Algérie et à la direction du Polisario et invitaient le HCR à prendre ses responsabilités pour permettre aux réfugiés sahraouis de recouvrer leurs droits spoliés, en toute impunité, depuis des décennies par les milices du Polisario sur instruction des services de renseignements algériens. Les interventions des forces de répression du Polisario se sont soldées, selon des témoins oculaires des camps, par des dizaines de blessés dans les rangs des manifestants, avant qu’ils n’arrivent à activer les sirènes d’alarme invitant toute la population à rejoindre leurs rangs. Ce qui a boosté le moral des manifestants qui ont redoublé d’ardeur obligeant les forces de répression à se replier. Les manifestants profitant de ce repli ont mis les différents commissariats de police à feu tentant d’y brûler vif le pseudo-directeur de la police, un proche d’Abdelaziz. Après une tentative d’ouvrir le dialogue avec les manifestants, la direction du Polisario a envoyé des renforts qui n’ont pas pu résister aux attaques des manifestants. Et au moment où Abdelaziz a demandé l’intervention des chioukhs sahraouis pour tenter de mettre fin aux violences, ces derniers ont rallié les manifestants les incitant à résister.
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