Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Les banques participatives appelées à redoubler d’ efforts dans la mobilisation de l’épargne


Libé
Mercredi 28 Octobre 2020

Les banques participatives marocaines sont appelées à faire des efforts plus soutenus dans la mobilisation de l’épargne, notamment par la proposition d’une offre de services de “la banque au quotidien” qui doit être compétitive tout en tablant sur le caractère affinitaire qui la distingue de l’offre classique, estime Finéopolis Institute. Bien que le secteur bancaire participatif marocain affiche des taux de progression prometteurs, il en est toujours à ses premiers balbutiements, indique Finéopolis Institute qui vient de lancer son briefing sur les résultats du secteur bancaire participatif marocain à fin juin 2020. Les banques participatives souffrent encore d’un déséquilibre de gestion bilancielle important dû à plusieurs facteurs, d’après ce briefing, qui cite notamment un niveau de dépôts trop faible par rapport aux encours qui ne dépasse pas 35%, et un niveau de dépôts courants peu élevé par rapport aux dépôts d’investissement (rémunérés et à terme), un phénomène contre-nature, du moins dans le contexte particulier du Maroc, menaçant la rentabilité de ces institutions dont le modèle d’affaires repose structurellement sur un niveau important de ressources gratuites, rapporte la MAP. Ce déséquilibre bilanciel est exacerbé par une très grande concentration du portefeuille des financements dans l’immobilier dont les durations sont typiquement longues (à plus de 10 ans) face à des ressources de courtes maturités (WBI, dépôts d’investissement et dépôts à vue) et une quasi-absence d’instruments de refinancement à des maturités plus longues type Sukuk. “A ce titre, un recentrage vers des segments tels que les professions libérales et les TPME, dont les financements sont caractérisés par des durations plus courtes, constitue une voie qui semble offrir un rééquilibrage possible de la gestion actif-passif des banques participatives”, estime l’institut. Par ailleurs, ce briefing souligne que le secteur bancaire participatif fera vraisemblablement face dans les prochains mois à sa première vague d’impayés compte tenu de l’aggravation de la situation économique et de la progression sans précédent des taux de créances en souffrance dans l’ensemble du secteur bancaire. De plus, la crise sanitaire de la Covid-19 fait peser un autre risque majeur sur le secteur, dû à l’absence de couverture Takaful, “car en cas de décès ou d’invalidité des clients, les banques et fenêtres participatives vont devoir gérer un “risque social” de conflit avec leurs ayants droit”, explique l’analyse.


Lu 865 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | High-tech | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP











Flux RSS
p