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Des centaines de salariés sans salaires depuis plusieurs mois au vu et au su des administrations délégataires qui restent indifférentes aux malheurs de cette catégorie censée protéger les biens et le service publics.
« Comment peut-on demander à une personne sans aucune assurance sociale ni stabilité économique de veiller au bon déroulement du service public alors que rien ne marche normalement pour elle ?! N’ayant pas touché leurs misérables salaires pendant plusieurs mois, ils sont seuls face aux problèmes du loyer, du panier, des traitements médicaux, de la scolarisation des enfants, entre autres», s’indigne un responsable syndical à Essaouira.
Effectivement, et à titre d’exemple, les agents de sécurité travaillant dans le secteur de l’enseignement n’ont touché aucun sou depuis cinq mois ! Un scénario douloureux qu’ils n’ont cessé d’endurer depuis qu’ils ont intégré leurs postes.
« On vient de nous verser deux mois seulement après cinq mois d’attente ! Qu’est-ce que je peux faire avec ? Je dois payer cinq mois de loyer, l’épicier qui ne cesse de réclamer son argent, les enfants qui attendant le mouton de l’Aid, le traitement médical de ma femme... J’aurais préféré ne rien toucher au lieu de me trouver avec quelques sous qui ne pourront pas satisfaire les attentes de ma famille », nous a déclaré un agent de sécurité très dépité.
Pendant les mois écoulés, les agents de sécurité n’ont cessé de réclamer leurs salaires au patron, à leur grande surprise, ce dernier conditionnait le versement de leurs salaires à la perception du deuxième décompte du marché.
« C’est inadmissible de voir une société attendre le règlement du marché pour pouvoir honorer ses engagements sociaux. Normalement, on lui réclame une attestation de capacité financière pour que l’administration soit sûre du déroulement régulier du service indépendamment des décomptes prévus par le marché. Selon cette logique, toute personne pourrait constituer une société et attendre le paiement pour pouvoir honorer ses engagements ! », commente un agent de sécurité.
Devant cette situation bloquée depuis plusieurs mois, les agents de sécurité étaient pris entre le marteau et l’enclume. D’une part, ils devaient protester, réclamer leurs salaires ou même chercher un autre travail pour subvenir aux besoins vitaux du quotidien, et d’autre part, ils étaient obligés de garder leurs postes de peur d’être licenciés et remplacés et donc perdre tous leurs droits.
« J’ai passé plusieurs mois attendant la régularisation de ma situation financière, tandis que les problèmes sociaux et financiers n’ont cessé de s’aggraver. J’ai beau demander au responsable administratif d’intervenir pour obliger la société à honorer ses engagements envers nous ; malheureusement, ce dernier a refusé d’intervenir, car c’est la continuité du service qui compte avant tout. Et tant qu’on est à nos postes, il n’a aucune raison de faire des réclamations. J’ai finalement cédé et quitté mon poste. Le lendemain, j’étais remplacé par un autre agent de sécurité qui endurera à son tour le même calvaire », raconte un agent de sécurité.
Peut-on encore prétendre disposer d’agents de sécurité au sein de nos administrations, écoles et hôpitaux alors que ces employés sont dépourvus du minimum de stabilité sociale et économique ?