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L'Orchestre arabo-andalou de Fès, dirigé par le maestro Mohammed Briouel et l’Orchestre syrien de Paris avec Omar Sarmini, ont illuminé le ciel de Fès, avec leurs Muwachahat andalouses et alépines à l'occasion d'une belle soirée, organisée, vendredi soir dans la somptueuse place de Bab El Makina, dans le cadre de la 25ème édition du Festival des musiques sacrées.
Un public nombreux est venu apprécier les prestations de ces deux groupes du muwachah, qui existe soit sous la forme de la waṣlâ alépine, soit sous celle de la noubah andalouse. Considéré souvent comme le summum de l’expression chantée dans la poésie arabe, les Muwachahat chantées par les deux orchestres, aux origines différentes, ont transporté l'assistance dans un voyage dans les méandres de la musique andalouse marocaine et le chant alépin, venu tout droit d'Alep en Syrie.
Fondé par feu Hadj Abdelkrim Rais dont Mohamed Briouel fut le disciple, l'Orchestre arabo-andalou de Fès est considéré comme le groupe le plus ancien et le plus important de musique andalouse marocaine. Créé en 1946, il est l’héritier de l’ensemble de musique andalouse existant déjà à Fès depuis 1912, une des villes où la tradition de la musique arabo-andalouse a été la plus préservée depuis la chute de Grenade en 1492.
Tout en assurant la continuité de cet art, notamment par l’enseignement dispensé aux jeunes musiciens désireux d’interpréter la musique arabo-andalouse, l’orchestre s’est donné pour mission de restituer cette musique sous sa forme historique. Ainsi, seuls les instruments traditionnels à cordes font partie de cet orchestre.
Le chant alépin incarne, lui, surtout deux styles qui s’entrecroisent constamment: la poésie chantée du muwashah et les hudûd Halabîya, chants populaires que Sabah Fakhrî, lui-même originaire d’Alep, a su faire apprécier à l’ensemble du monde.
Omar Sarmini est une des dernières grandes icônes de l’art musical alépin. Lui-même interprète et auteur d’un vaste répertoire sacré, il a été nourri par le rituel du dhikr que dirigeait son père le cheikh Muhammad Sarmini. Régulièrement en France, aux côtés de Julien Jalal Edin Weiss et de l’ensemble Al-Kindi, Omar Sarmini est réputé pour son interprétation de Muwaschahat remontant au XI° siècle et pour sa capacité à mettre en valeur les chants sacrés de sheikh Habboush, grand maître du chant spirituel.
Khalil Jerro, jeune chef d’orchestre prodige et violoniste virtuose, dirige l’Orchestre syrien de Paris et s’efforce ainsi de transmettre une des traditions musicales arabes les plus précieuses de notre époque.
Lorsque l’on évoque aujourd’hui la musique syrienne traditionnelle, force est de constater que l’on ne peut s’empêcher -au-delà ou peut-être, même davantage, du fait du déchirement actuel traversé par cette région du Proche-Orient- de penser à la plénitude du chant alépin, porteur tant de romantisme que de nostalgie amoureuse et mystique.
Un public nombreux est venu apprécier les prestations de ces deux groupes du muwachah, qui existe soit sous la forme de la waṣlâ alépine, soit sous celle de la noubah andalouse. Considéré souvent comme le summum de l’expression chantée dans la poésie arabe, les Muwachahat chantées par les deux orchestres, aux origines différentes, ont transporté l'assistance dans un voyage dans les méandres de la musique andalouse marocaine et le chant alépin, venu tout droit d'Alep en Syrie.
Fondé par feu Hadj Abdelkrim Rais dont Mohamed Briouel fut le disciple, l'Orchestre arabo-andalou de Fès est considéré comme le groupe le plus ancien et le plus important de musique andalouse marocaine. Créé en 1946, il est l’héritier de l’ensemble de musique andalouse existant déjà à Fès depuis 1912, une des villes où la tradition de la musique arabo-andalouse a été la plus préservée depuis la chute de Grenade en 1492.
Tout en assurant la continuité de cet art, notamment par l’enseignement dispensé aux jeunes musiciens désireux d’interpréter la musique arabo-andalouse, l’orchestre s’est donné pour mission de restituer cette musique sous sa forme historique. Ainsi, seuls les instruments traditionnels à cordes font partie de cet orchestre.
Le chant alépin incarne, lui, surtout deux styles qui s’entrecroisent constamment: la poésie chantée du muwashah et les hudûd Halabîya, chants populaires que Sabah Fakhrî, lui-même originaire d’Alep, a su faire apprécier à l’ensemble du monde.
Omar Sarmini est une des dernières grandes icônes de l’art musical alépin. Lui-même interprète et auteur d’un vaste répertoire sacré, il a été nourri par le rituel du dhikr que dirigeait son père le cheikh Muhammad Sarmini. Régulièrement en France, aux côtés de Julien Jalal Edin Weiss et de l’ensemble Al-Kindi, Omar Sarmini est réputé pour son interprétation de Muwaschahat remontant au XI° siècle et pour sa capacité à mettre en valeur les chants sacrés de sheikh Habboush, grand maître du chant spirituel.
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