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Le ministère de tutelle indique que ce dernier type d’usage se concentre principalement dans les villes du Nord du pays, en l’occurrence Tanger. La Perle du Nord n’arrive malheureusement pas à endiguer les trafics de cocaïne et d’héroïne qui sévissent dans ses rues. Le nombre d’usagers qui y vivent est estimé entre 3.500 et 4.000 personnes dont 1.200 d’injecteurs. Il convient de rappeler que cette prévalence de l’usage de la cocaïne et de l’héroïne reste malgré tout en dessous de la moyenne mondiale qui atteint 0,35% pour la cocaïne et 0,37% pour les opiacés. Néanmoins, cette donnée ne doit pas constituer un frein à la lutte contre la drogue, car comme l’a rappelé le ministère de la Santé, le risque de contamination par le VIH et le VHC (hépatite C) est très élevé parmi la population qui s’adonne à ce type de drogue.
En effet, les personnes qui s’injectent les drogues se caractérisent par une prévalence du VIH qui atteint les 7,1 %. Quand on sait que la prévalence du VIH au sein de la population générale marocaine est de 0,1%, le constat devient alarmant. Et le VIH n’est pas l’unique danger qui plane sur les addicts aux opiacés. En sus des risques d’expansion de l’épidémie du VIH, on peut également y ajouter des hépatites virales (C et B) et la tuberculose. Sans évidemment oublier les multiples conséquences sociales qui résultent de cette addiction, telles que l’isolement et la marginalisation, outre la délinquance, la violence et la criminalité.
L’aide et le soutien se révèlent être le meilleur moyen d’extirper cette population qui a sombré dans les méandres de la drogue. A cet effet, on rappelle que le Royaume compte 12 centres ambulatoires et 3 centres résidentiels universitaires, totalement dédiés à la prise en charge des troubles addictifs. Ils se trouvent à Tanger, Tétouan et Marrakech. Mais également dans les villes de Rabat, Casablanca, Oujda, Agadir, Fès et Meknès. D’après le ministère de la Santé, ces structures ont jusqu’à présent permis de prendre en charge près de 27.800 personnes présentant des troubles liés à l’usage de drogue. Un peu plus du tiers sont toujours suivies, tandis que 1.660 sont prises en charge dans le cadre du programme de thérapie de maintenance à la méthadone.
Justement, il est dit via la même source que le ministère de tutelle envisage de procéder à l’évaluation des programmes de réduction des risques liés à l’usage des drogues. A l’origine de cette décision, de multiples dysfonctionnements liés notamment à l’extension de services, au niveau de la qualité de prise en charge et de la sécurité des bénéficiaires et des professionnels. Concrètement, l’évaluation du programme national de prévention et de prise en charge des troubles addictifs, passera par l’analyse de la situation de la prise en charge des conduites addictives au Maroc et une évaluation du traitement par Agonistes Opioïdes (TAO) comme composante de la prise en charge des troubles addictifs à différents niveaux (central, régional et local).