
Le PYD contrôle Kobani, troisième ville kurde de Syrie, mais ses milices sont acculées depuis un mois par les jihadistes de l'EI en dépit des frappes aériennes de la coalition conduite par les Etats-Unis.
"Le PYD a déclaré avoir accepté le passage de 1.300 membres de l'ASL et sur cette question nos équipes négocient en ce moment quel sera l'itinéraire qu'ils pourront emprunter", a déclaré Erdogan lors d'une conférence de presse dans la capitale estonienne Tallinn.
La Turquie a autorisé jeudi le passage par son territoire de quelque 200 peshmergas kurdes d'Irak pour venir soutenir la résistance aux forces de l'EI dans la ville syrienne située à la frontière turque.
Un haut responsable de la région du Kurdistan irakien a précisé que ces troupes seraient équipées d'armements plus lourds que ceux dont disposent les Kurdes qui défendent la ville frontalière.
Les élus du parlement de la région semi-autonome du Kurdistan irakien avaient approuvé mercredi l'envoi de renforts, liant de fait les deux conflits, en Irak et en Syrie.
"J'ai été informé qu'ils avaient finalement conclu un accord sur le chiffre de 200 (combattants)", a indiqué Erdogan qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse à Riga en Lettonie.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu avait déclaré dès lundi que la Turquie facilitait le passage des peshmergas d'Irak vers Kobani, pour combattre aux côtés des Kurdes syriens défendant la ville, assiégée par les jihadistes de l'Etat islamique.
Les différentes factions kurdes syriennes ont par ailleurs annoncé qu'elles avaient conclu un accord de partage du pouvoir et qu'elles avaient enterré leurs vieilles rivalités afin de présenter un front uni contre l'EI. Cet accord a été conclu au terme de neuf jours de négociations sous l'égide de Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien.