Le ver est désormais dans la pomme !
L’UMP organise une convention, envoie son écurie sur les plateaux de télévision avec un seul mot d’ordre : critiquer le candidat déclaré des socialistes aux prochaines élections présidentielles, le descendre en flammes. On passe au peigne fin son parcours politique et sa capacité à diriger la France, lui cherchant toutes les tares possibles et impossibles…
Pour l’UMP, François Hollande qui n’a jamais occupé un poste ministériel, donc ignorant la pratique de la chose publique ne peut logiquement prétendre briguer un mandat présidentiel. Certes, François Hollande n’a pas eu l’occasion de remplir des fonctions ministérielles, mais on ne peut mettre en équation ses dispositions à occuper les plus hautes fonctions de l’Etat français. Il a une longue expérience politique au niveau local et national sans oublier qu’il a dirigé le parti de la Rose pendant de longues années.Donc, le prétendant à la magistrature suprême en France a le profil voulu pour remplir convenablement une haute mission.
L’UMP peut prétendre ou affirmer ce qu’il veut, ses critiques contre François Hollande et au passage, le Parti socialiste, ne tiennent pas la route, son réquisitoire est en porte-à-faux ! Il prouve une chose : le parti de l’actuel président, Nicolas Sarkozy et non moins candidat à sa réélection, n’est pas à l’aise devant un adversaire comme François Hollande qui prône le changement tranquille. Les Français qui veulent justement le changement trouvent en François Hollande un candidat idéal. Nicolas Sarkozy qui avait décidé de ne déclarer son intention de sa réélection qu’au dernier moment, c'est-à-dire en février, pourrait se raviser et se prononcer bien avant. D’ailleurs, il a décidé de s’adresser aux Français au cours des prochains jours. C’est dire que la désignation de François Hollande comme candidat des socialistes à la présidentielle constitue un danger potentiel surtout si l’on sait que tous les sondages d’opinion le donnent bien devant Nicolas Sarkozy au prochain suffrage. On sait bien que les sondages se sont souvent trompés, mais cette fois-ci, l’erreur serait pratiquement nulle tant les paramètres et le contexte actuel ne militent pas en faveur du président sortant. Les chances d’avoir un nouveau président socialiste après François Mitterrand n’ont jamais été aussi réalisables.