“Les Chevaux de Dieu” de Nabil Ayouch présenté aux Casablancais


En avant-première demain soir au Mégarama

Alain Bouithy
Lundi 4 Février 2013

“Les Chevaux de Dieu” de Nabil Ayouch présenté aux Casablancais
Le public casablancais découvrira à partir de demain le dernier long-métrage de Nabil Ayouch, «Les Chevaux de Dieu». Tourné en 2011 et adapté du roman «Les étoiles de Sidi Moumen» de Mahi Binebine (Ed. Flammarion), ce film sera projeté en avant-première, mardi soir à 19h30, au Mégarama à Casablanca, en présence de l’équipe du film.
En compétition officielle au Festival national du film de Tanger, qui se tient du 1er au 9 février à la ville du Détroit, «Les Chevaux de Dieu» a déjà remporté de prestigieux prix internationaux.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le sujet du film et son traitement à l’écran ont convaincu bien de jurys des différentes compétitions internationales auxquelles le film concourait.
C’est ainsi que le long-métrage a reçu le Prix François Chalais au Festival de  Cannes, le Prix spécial du jury et le prix du jury junior (Festival de Namur), le Grand prix du Festival de Valladolid, le prix jeune public (Cinémed), le Prix du public du Festival Lumières d’Afrique, le Grand prix et prix Cinéeuropa du Festival de Bruxelles et le prix de meilleur réalisateur au Festival de Doha. Le film a aussi été en sélection officielle pour un certain regard (Festival de Cannes).
Librement inspiré des attentats terroristes  du 16 mai 2003 à Casablanca, «Les Chevaux de Dieu» retrace le parcours des kamikazes, de leur enfance dans le bidonville de Sidi Moumen à l’embrigadement salafiste. A travers cet opus, Nabil Ayouch tente de comprendre les raisons qui ont conduit Yachine, son frère Hamid et leurs amis à basculer dans le fanatisme religieux au point de commettre ces attentats qui ont coûté la vie à 45 personnes.
Cependant, cet exercice fut loin d’être facile pour le réalisateur marocain qui reconnaît qu’«il a fallu à chaque fois expliquer longuement de quelle façon nous allions traiter ce sujet qui représente un immense traumatisme pour les Marocains. Il y a eu de la défiance qui peut se comprendre et s’expliquer, mais pas de blocage ni de censure», rassure-t-il.
S’agissant du choix du titre de son nouvel opus, Nabil Ayouch nous a confié : «Au départ, le film portait le titre du roman dont il est adapté : Les étoiles de Sidi Moumen. Mais nous nous sommes rendus compte que cela pouvait être pris de façon positive, que certains pourraient y voir une forme de glorification de ce que les kamikazes ont commis… Nous avons donc cherché et trouvé l’extrait d’un texte sur le jihad à l’époque du Prophète : «Volez, chevaux de dieu et à vous les portes du paradis s’ouvriront»».
Il est à rappeler que ce long-métrage d’1h55 et le film «Zéro» de Nourreddine Lakhmmari ont représenté le Maroc à la 12ème édition du Festival international du film de Marrakech, du 30 novembre au 8 décembre de l’année dernière.
Les cinéphiles de Marrakech découvriront à leur tour cette excellente production lors de sa projection, mercredi 06 février courant, à 19h, au Cinéma Le Colisée.


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