Léger accroissement des crédits à la consommation et à l'immobilier

Le rythme de progression de l'agrégat de monnaie M3 s'est inscrit en décélération à 5,5% en mai 2015, après 6,8 % en avril 2015, en glissement annuel, indique mardi dernier Bank Al-Maghrib (BAM).
Cette évolution reflète principalement la baisse de 8,3 % des détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires, après une hausse de 0,4 % le mois précédent et la décélération à 5,7 % après 18,6 % du rythme de progression des dépôts à terme auprès des banques, explique la Banque centrale qui vient de publier ses indicateurs clés des statistiques monétaires pour le mois de mai 2015.
 En revanche, les taux de croissance des dépôts à vue auprès des banques et de la circulation fiduciaire se sont stabilisés à 4,6 % et 5,3 % respectivement, précise BAM.
 La décélération de M3 est imputable au ralentissement de la progression du crédit bancaire de 2,5 % en avril à 2,1 % en mai. En revanche, les créances nettes sur l'Administration centrale se sont accrues de 4,3 % après 0,6 % et les réserves internationales nettes de 18 % après 17,1 %, souligne la même source.
 Par objet économique, le ralentissement du crédit bancaire est imputable au repli de 2,1 % des facilités de trésorerie, à l'accentuation de la baisse des crédits à la promotion immobilière de 6,4 % à 8 % et au ralentissement de la progression des concours à l'équipement de 1,9 % à 1 %.
En revanche, les crédits à la consommation se sont accrus de 11,8 % après 11,5 %, tandis que les prêts à l'habitat ont enregistré le même rythme de progression que le mois précédent, soit 6,2 %.
 Par secteur institutionnel, les concours alloués au secteur privé ont vu leur rythme de progression décélérer de 2,2 % à 1,5 %, suite à l'accentuation de la baisse des concours aux sociétés non financières privées de 0,3 % à 1,5 %. Les crédits distribués aux ménages ont, quant à eux, progressé au même rythme que le mois précédent, soit 5,2 %.  En glissement mensuel, l'agrégat M3 a enregistré une hausse de 0,2 % pour atteindre 1.082 milliards de dirhams, attribuable principalement à la progression de 1,5 % des réserves internationales nettes et de 1,1 % des créances nettes sur l'Administration centrale.
En revanche, le crédit bancaire a accusé un repli de 0,2 %. La baisse du crédit bancaire résulte essentiellement de la diminution de 2,5% des facilités de trésorerie allouées aux sociétés non financières privées.
 A l'inverse, les crédits à la consommation se sont accrus de 0,9 % et ceux à l'immobilier de 0,2 %, recouvrant une hausse de 0,6 % des crédits à l'habitat et une baisse de 1,2 % de ceux à la promotion immobilière. S'agissant des prêts à l'équipement, ils sont restés quasiment au même niveau que le mois précédent.
 Par composante, l'accroissement de M3 traduit principalement la hausse de 1,1% de la monnaie scripturale et de 0,9 % de la circulation fiduciaire. En revanche, les dépôts à terme auprès des banques ont accusé une diminution de 1,5 % et les détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires ont baissé de 1,3 %.