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Le variant britannique s'étend dans le monde

Biden rend hommage aux 400.000 morts américains


Libé
Mercredi 20 Janvier 2021

Le variant anglais du coronavirus continue d'essaimer dans le monde, atteignant au moins 60 pays et territoires, a rapporté l'OMS mercredi, une sombre perspective au moment où le président américain élu Joe Biden a rendu hommage à la veille de son investiture aux 400.000 morts américains du Covid-19. Le variant britannique, beaucoup plus contagieux que ne l'était le virus SARS-CoV-2 originellement, et qui inquiète nombre d'Etats, n'était présent que dans 50 pays au 12 janvier. Le variant sud-africain se diffuse lui plus lentement et est présent dans 23 pays et territoires, soit 3 de plus qu'au 12 janvier, précise l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa revue épidémiologique hebdomadaire. L'OMS a aussi indiqué suivre la diffusion de deux autres variants apparus au Brésil, le P1, apparu dans l'Etat de l'Amazonas et détecté aussi au Japon sur 4 personnes venues du Brésil et un autre variant. La pandémie a fait au moins 2.041.289 morts dans le monde depuis son apparition en Chine fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP mardi. Près de 95,5 millions d'infections ont été officiellement diagnostiquées et l'apparition de ces nouveaux variants fait craindre le pire. Les Etats-Unis sont le pays connaissant le plus grand nombre de cas : plus de 24 millions, selon le dernier comptage de l'université Johns Hopkins. Mais aussi le plus grand nombre de morts. Le président américain élu Joe Biden a rendu hommage mardi à Washington à la veille de son investiture, aux 400.000 morts américains du Covid-19, un seuil dépassé mardi dans le pays le plus endeuillé du monde par l'épidémie. "Pour guérir, nous devons nous souvenir. Il est difficile parfois de se souvenir mais c'est ainsi que nous guérissons", a déclaré le démocrate qui succède mercredi à Donald Trump. "Voilà pourquoi nous sommes là aujourd'hui", a-til ajouté dans un très bref discours, devant 400 lumières brillant en hommage aux victimes, autour du grand bassin de la vaste esplanade du "National Mall". Joe Biden, qui veut faire de la lutte contre le coronavirus sa priorité, a déjà annoncé qu'il prendrait un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les locaux et espaces dépendant de l'Etat fédéral, ainsi que lors des déplacements entre Etats, ce que le président sortant Donald Trump a toujours refusé. En Europe, ce sont le Royaume-Uni et le Portugal qui ont atteint des records de mortalité quotidienne du Covid-19 depuis le début de la pandémie, avec respectivement 1.610 et 218 morts. Le Portugal (10 millions d'habitants) est devenu le pays au monde avec le plus de contaminés enregistrés par rapport à sa population. En Allemagne, où près d'un millier de décès du coronavirus ont été enregistrés mardi, la chancelière Angela Merkel a annoncé durcir les restrictions contre le Covid-19, avec notamment le masque médical obligatoire dans les transports et magasins, et les prolonger jusqu'au 14 février. Toutes les restrictions déjà en place, comme la fermeture des écoles, bars, restaurants et lieux culturels, "s'appliqueront jusqu'au 14 février 2021", a annoncé la chancelière. Elle a aussi prévenu, à deux jours d'un conseil de l'UE consacré aux variants du virus, qu'un rétablissement des contrôles entre pays de l'UE n'était pas exclu si la situation venait à se dégrader. A ce jour, selon un décompte de l'AFP, au moins 60 pays ou territoires, regroupant 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais 11 pays concentrent 90% des doses injectées. Le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a d'ailleurs averti que le monde ferait face à un "échec moral catastrophique" si les pays riches accaparaient les vaccins au détriment des pays pauvres. Inde, Brésil Russie... les campagnes massives se lancent ou se poursuivent un peu partout dans le monde, avec des fortunes diverses, toujours d'énormes contraintes logistiques, et la défiance des sceptiques, voire des anti-vaccins. En Europe, le Royaume-Uni, frappé par un variant du virus jusqu'à 70% plus contagieux selon les autorités sanitaires, a ouvert sa campagne aux plus de 70 ans. En France, les injections concernent depuis lundi les plus de 75 ans, alors qu'elles étaient jusqu'alors réservées aux résidents de maisons de retraite et aux soignants. En Amérique latine, l'Argentine, un des premiers pays du monde à avoir utilisé le vaccin russe Spoutnik V, a annoncé mardi avoir commencé à administrer la deuxième dose prévue. Le pays de 44 millions d'habitants a enregistré plus de 45.000 morts du Covid-19. Mais au Moyen-Orient, un pays comme le Liban n'attend que pour mi-février sa première livraison du vaccin américano-allemand Pfizer-BioNTech. La vaccination n'empêche pas le maintien des restrictions. La capitale du Rwanda, Kigali, est à nouveau confinée depuis mardi en raison d'une augmentation des infections, et le Maroc a prolongé de deux semaines le couvre-feu instauré depuis un mois. Selon les experts d'un groupe indépendant mandaté par l'OMS, il "aurait été possible d'agir plus vite sur la base des premiers signes" en janvier 2020. Selon ce même rapport d'experts, la pandémie a mis à nu les fragilités de l'OMS: une institution dotée de moyens insuffisants et d'un "pouvoir limité" face aux Etats. "En fin de compte, l'OMS n'a pas le pouvoir de faire respecter quoi que ce soit ou d'enquêter" de son propre chef dans un pays, selon ce groupe. Une autre équipe d'experts de l'OMS se trouve actuellement en Chine, pour tenter de remonter aux origines du Covid-19. La Chine, justement, a confiné lundi environ trois millions d'habitants supplémentaires dans le nord-est du pays, après de nouveaux cas. En Australie, deux autres joueurs de l'Open d'Australie ont été testés positifs au Covid-19, ce qui porte à dix le nombre de contaminations liées au tournoi de tennis censé débuter le 8 février à Melbourne, alors que les critiques et l'inquiétude montent sur la tenue de la compétition.


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