Le très attendu “The revenant” enfin en salle

Inspiré de faits réels, «The revenant» est une formidable histoire de survie et de renaissance

Mercredi 24 Février 2016

Le film très attendu, «The revenant» de Alejandro
G. Iñárritu avec Leonardo DiCaprio sera à l’affiche des principales salles obscures du Maroc à partir aujourd’hui.  Selon Dicaprio, le rôle qu’il tient dans ce film et qui pourra lui offrir son  premier Oscar a été le plus difficile de
sa carrière, vu les conditions extrêmes auxquelles il a été confronté lors du tournage. Il s’agit de son rôle le plus
physique mais également le plus silencieux, tout
en étant puissamment éloquent.

Depuis le succès planétaire de «Titanic», le cinéma tout entier tend ses bras au beau Leonardo DiCaprio. Mais le comédien a préféré se fier à son instinct au gré de ses rencontres. Ainsi après Scorsese, Spielberg, Eastwood, Tarantino, aujourd’hui, c’est le très exigeant Inarritu qui lui propose un rôle sur mesure.
Avec ce film d’aventures épiques, le réalisateur oscarisé Alejandro G. Iñárritu nous transporte au XIXe siècle, en pleine conquête de l’Ouest, pour nous raconter la légende de Hugh Glass. Le film, qui immerge le public au cœur de l’Amérique profondément sauvage de 1823 avec tout ce que cela comporte de beauté, de mystère et de danger, retrace le parcours physique et psychologique d’un homme prêt à tout pour survivre. A mi-chemin entre le thriller et le voyage initiatique, «The revenant» explore l’instinct primaire de l’être humain, sa volonté de se battre non seulement pour sa survie, mais aussi pour sa dignité, la justice, ses convictions et sa famille.
Le film se déroule donc dans une Amérique profondément sauvage, où Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, il entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.
Connu pour ses films «21 Grammes», «Babel» ou encore «Birdman», lauréat de l’Oscar du meilleur film, Alejandro G. Iñárritu signe avec «The revenant» sa première fresque historique et met son style singulier, mélange d’images saisissantes et d’émotions intimes, au service d’une histoire qui transporte le public là où le cinéma moderne s’est rarement aventuré.
Le fait que le film ait été tourné en pleine nature sauvage a permis à l’équipe de se faire une idée des difficiles conditions de vie de Hugh Glass et de ses compagnons dans les années 1800. Mais le réalisateur et son équipe étaient prêts à relever tous les défis d’un tournage entre le Canada et l’Argentine, des régions connues pour leurs conditions météorologiques imprévisibles et leurs vastes étendues sauvages, afin de s’immerger dans le quotidien des trappeurs du début du XIXe siècle.
« J’ai rêvé de ce projet durant plus de cinq ans. Il s’agit d’une histoire intense et poignante qui se déroule dans des décors grandioses et raconte la vie de trappeurs qui, en dépit des souffrances physiques, développent une grande spiritualité», explique le réalisateur. «Bien que l’histoire de Glass soit en grande partie apocryphe, nous nous sommes efforcés de rester fidèles à ce que ces hommes ont vécu dans ces vastes territoires vierges. Nous n’avons pas ménagé notre peine, tant sur le plan physique que technique, pour livrer un film aussi sincère que possible», ajoute-t-il.
Leonardo DiCaprio a, quant à lui, incarné une multitude de personnages, mais le rôle de Hugh Glass a constitué un défi inédit pour l’acteur. Il a en effet dû explorer des territoires que peu d’entre nous ont sillonnés dans notre monde moderne. Il s’agit de son rôle le plus physique mais également le plus silencieux, tout en étant puissamment éloquent. A propos de ce qui l’a séduit dans l’histoire, Leonardo DiCaprio déclare : «Ce film évoque des thèmes très forts, notamment ceux de la volonté de vivre et du rapport à la nature. Et puis au cours de ma carrière, j’ai joué souvent des personnages éloquents, qui avaient beaucoup de choses à dire, et à cet égard, le rôle de Glass a été un défi unique pour moi car il a fallu que j’exprime mes émotions sans parler, ou alors dans une langue qui m’était étrangère. Pour ce faire, j’ai essayé de vivre l’instant présent, et de réagir à ce que nous réservait la nature et à ce que Glass traversait dans la scène que nous tournions. Ce rôle m’a conduit à explorer la nature la plus profonde de l’instinct de survie».
L’acteur a également été séduit par la volonté du réalisateur de raconter l’histoire de Hugh Glass avec un réalisme qui plonge le public dans l’Ouest sauvage d’avant les westerns traditionnels. Il commente : « Je n’avais jamais vu de film sur cette période de l’histoire américaine, j’étais donc très curieux. Il s’agit d’une époque unique dans l’histoire de l’Ouest américain, une époque bien plus sauvage que ce que nous appelons aujourd’hui le Far West. C’était un peu comme l’Amazonie : une contrée sauvage inconnue, un no man’s land où très peu de lois s’appliquaient. Ces trappeurs venus d’Europe ou de la côte Est américaine devaient apprendre à vivre – et survivre – en pleine nature, comme n’importe quel animal sauvage». Notons que l’acteur a réalisé la plupart de ses cascades lui-même. Il a notamment été enterré sous la neige, a joué nu par -5°C et a sauté dans une rivière glaciale, mais chacun de ces moments l’a aidé à mieux comprendre la volonté qui anime son personnage. Tandis qu’il parcourt l’immensité de l’Ouest, Glass ne fait pas que survivre : il se transforme profondément, ce que Leonardo DiCaprio révèle par touches subtiles à travers son jeu et qui vient renforcer le caractère émouvant du dénouement. « Tout au long du film, la question est de savoir si la vengeance apaisera Glass au bout du compte… mais sa volonté de vivre prend progressivement le pas et son cheminement se transforme en une forme de quête spirituelle», conclut Léo.
Mehdi Ouassat

 


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