Le tissu associatif de M’diq monte au créneau : La lagune Smir mise en danger par le tourisme

En commémoration du 40ème anniversaire de la Convention de Ramsar et de la Journée mondiale des zones humides du 2 février placée cette année sous le signe de : "La Forêt: vitale pour l'eau et les zones humides", le tissu associatif actif au niveau de la ville de M'diq organisera dimanche 13 février 2011 un sit-in sur le site de la zone humide de la lagune Smir de 12h00 à 13h00 en signe de protestation contre la détérioration catastrophique que connaît le site à cause des travaux de construction d'un projet touristique dans la zone.
Selon un communiqué de presse signé par cinq associations, à savoir l’Association laguna Smir pour l'environnement et le développement, l’Association de l'action sociale, l’Association marocaine de la chasse et de la protection de l'environnement, l’Association du quartier Zaouia pour le développement et l'Association des Moresques pour le développement, le sit-in en question vise à sensibiliser les décideurs et l'opinion publique sur le danger qu'encourt le SIBE de la lagune Smir à cause dudit projet touristique sachant que ce beau site est d'un grand intérêt écologique et biologique qui connaît un afflux très important d'oiseaux migrateurs et d’oiseaux menacés de disparition.
L'écologiste, penseur et chercheur anglais John Cortes a souligné que la lagune de Smir est un patrimoine de biosphère de grande qualité qui appartient à tout le monde et que sa protection est impérative. Considérée comme le berceau saisonnier des milliers d'oiseaux et paradis de plusieurs espèces florales, la grande lagune de Smir se caractérise par ses merveilleuses zones humides tout au long de l'année grâce à l'oued Smir dont l’embouchure est située sur la Méditerranée.
A préciser aussi que le complexe des zones humides de Smir s'étend sur 175 hectares où nichent plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs qui viennent de l'Europe vers l'Afrique et l’où on peut aussi compter des centaines d'espèces florales qui s'harmonisent avec la grande nappe phréatique de la région. Les zones mitoyennes de la lagune comptent plusieurs groupements végétaux de son système général dont la biosphère est une continuité naturelle de l'Europe qui était, selon les théories géologiques, attachée à l'Afrique par Gibraltar et Jbel Moussa à la région de Tanger. C'est une biodiversité de grande importance aussi pour les insectes génériques, des habitats et des écosystèmes conseillés déjà par la Convention de Rio de Janeiro. De même que la ville de M'diq, par son merveilleux site ou réserve naturelle de Smir est considérée ainsi comme un des meilleurs carrefours de deux biologies européenne et éthiopienne et qui se caractérise aussi par les espèces d'abeilles et autres insectes.
D'intérêt patrimonial universel, la zone humide du lac Smir compte 26 espèces d'oiseaux dont 20 sont sédentaires, des Fuligule nyrocavulnérables en Europe et quasi menacées, la spatule blanche, canard qui n'existe qu'à Smir et autres oiseaux et végétations spéciales M'diq.
Pour la protection du site ou la zone humide de la lagune de SMIR, les chercheurs qui ont participé à cette journée d'études organisée en mai 2010 ont mis à l’index sur les différentes sortes d'aménagements engendrés par le positionnement du port de plaisance du complexe touristique «Kabila», les aménagements touristiques et routiers dans le site, l'agriculture et l'urbanisation, la réduction de la salinité de la nappe et le traitement des eaux usées dans la réserve naturelle de Smir. Cette riche journée d'études a été clôturée par des recommandations dont la protection du site naturel de SMIR qui doit faire l'objet d'un intérêt que doivent lui accorder les autorités, les élus et les représentants du tissu associatif pour lui permettre de retrouver sa place d’antan.