
Plus tard, à Paris à la porte de Vincennes, une fusillade qui aurait fait deux morts et un blessé a eu lieu dans un supermarché cacher et une prise d’otage s’en est suivie. L’auteur désormais connu comme le tireur de Mont Rouge, est celui là même présumé tueur d'une policière municipale dans une fusillade au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo au sud de Paris. Il y a cinq otages dans le ‘’Hyper Cacher’’, des femmes et des enfants, et l’individu a dit : ‘’Vous savez qui je suis’’. Un avis de recherche a été lancé à l’encontre de Amidy Coulibali, présumé tueur de Mont Rouge et de sa compagne Hayat Boumeddienne.
Par ailleurs, il a été établi une "connexion" entre les deux frères et le tueur. L’individu qui a été identifié a un lourd passé judiciaire (délinquance violente avec armes) et est impliqué dans des affaires judiciaires avec le cadet des Kouachi en plus d’avoir fréquenté la même mosquée à Grigny dans le sud de la banlieue parisienne.
A l’heure où nous mettions sous presse, les deux affaires n’avaient toujours pas trouvé leur dénouement et si l’on semblait se diriger, à la mi-journée, vers l’épilogue de la première prise d’otage, ce n’était pas le cas de la seconde qui, en s’enchevêtrant dans la première, compliquait énormément la situation.
A Dammartin-en-Goële, tandis que le général d'armée Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale, en personne, au commandement CIGN, menait les opérations pour neutraliser les deux jihadistes, le RAID encerclait le supermarché cacher à la porte de Vincennes et déployait un dispositif considérable dans un quartier totalement bouclé.
Aucun détail n’était connu sur la ou les personnes éventuellement retenues par les deux forcenés à Dammartin-en-Goële. Le déploiement des forces de l’ordre par contre était impressionnant. RAID en coordination avec le CIGN en possession des lieux, gendarmes et policiers lourdement armés, hélicoptères en survol stationnaire dont certains de l’armée, au-dessus du site de l'intervention, Samu et pompiers en renfort, bref, de grands moyens ont été mis en place pour cet état de siège exceptionnel pour parer à tout scénario.
Tout avait commencé vendredi matin quand des policiers à un barrage ont repéré Chérif et Saïd Kouachi dans une voiture Peugeot 206, volée à une dame témoin de l’armement lourd que les terroristes portaient sur eux. Ils ont échangé des coups de feu nourris sans faire de victimes. Il s’en est suivi une poursuite dans cette zone rurale et boisée, placée en état d'alerte maximum qui a débouché sur cette prise d’otage(s).
Chérif, 32 ans, et Saïd Kouachi, 34 ans, se trouvaient depuis des années sur la liste noire américaine du terrorisme. Saïd Kouachi s'était entraîné au maniement des armes au Yémen en 2011. Revenu en France, lui et son frère se sont gardés de toute activité pour demeurer en reste des services de sécurité en France.