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Ce side-event, organisé par le groupe «International Civil Diplomacy Group» et modéré par Pedro Ignacio Altamirano, politologue et président de la «Fondation Altamirano», a réuni divers experts qui ont mis en lumière les préoccupations concernant les droits de l'homme dans les camps de réfugiés, notamment le sort des enfants soldats dans des régions comme les camps de Tindouf.
Judit Segarra, acteur associatif espagnol, a ouvert les discussions en abordant les impacts éthiques et psychologiques sur les enfants de la guerre. "Les enfants des conflits, particulièrement dans les camps de Tindouf, sont les victimes les plus vulnérables. Leurs droits fondamentaux, tels que la sécurité et l'éducation, sont régulièrement bafoués," a-t-elle déclaré.
Mme Segarra a souligné les implications profondes de la violence sur le développement moral de ces enfants, notant que “les dilemmes moraux auxquels ils sont confrontés peuvent altérer leur développement moral, créant une dissonance entre leurs valeurs intrinsèques et les réalités brutales vécues".
De son côté, Daniel Haener, ancien diplomate suisse, a insisté sur la nécessité pour l'Europe de réagir face à l'enrôlement des enfants soldats.
"L'Europe, ayant souffert des guerres passées, doit être consciente du danger que représentent les enfants soldats pour la sécurité. Il est impératif que des mesures soient prises pour prévenir ce fléau," a-t-il insisté.
Pour sa part, Matteo Dominicci, politologue et conseiller en relations internationales, intervenant par vidéoconférence, a qualifié le phénomène des enfants de la guerre de "cancer mondial", alertant sur l'augmentation du nombre de soldats enfants dans le Sahel et à Tindouf.
"Face à l'indifférence internationale, cette situation nécessite une réponse urgente et coordonnée pour protéger les générations futures et instaurer une paix durable," a-t-il soutenu.
A son tour, M. Altamirano a décrit les conditions déplorables des camps de Tindouf, qu'il a qualifiés de "centres de détention illégaux". Il a dénoncé des violations fréquentes des droits de l'homme, notamment la privation de nationalité, l'exploitation militaire de la population, y compris le recrutement d'enfants, et des cas d'esclavage sexuel.
"Il est crucial que la communauté internationale reconnaisse les camps de Tindouf comme des lieux de détention illégaux et prenne des mesures pour garantir le respect des droits humains des résidents", a-t-il affirmé.
M. Altamirano a également souligné l'opacité entourant la distribution des aides internationales, mettant en doute leur utilisation effective et appelant à une meilleure transparence pour s'assurer que ces aides bénéficient réellement aux populations vulnérables.
Moulay Lahsen Naji, président de Commission indépendante des droits de l’homme (CIDH Africa) et secrétaire général du Centre international pour la prévention des enfants soldats à Dakhla, a exprimé ses préoccupations concernant les camps de Tindouf.