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Le service maternité du CHP d’Essaouira mis à l’index

Une femme raconte son calvaire et les responsables nient toute erreur médicale


Abdelali Khallad
Jeudi 26 Septembre 2013

Le service maternité du CHP d’Essaouira mis à l’index
Le service maternité au Centre hospitalier Sidi Mohammed Ben Abdellah à Essaouira est encore une fois mis à l’index par une patiente dont le mari vient de déposer plainte auprès du procureur du Roi.
Zahra Chaâbi, âgée de  34 ans, et issue de la commune rurale Sidi Boulaalem  (province d’Essaouira), a été admise au service maternité le 8 septembre 2013. D’après la plainte déposée au tribunal de première instance par son mari le 6 septembre courant, elle a accouché dans de mauvaises conditions et a été maltraitée par une infirmière.
Sur une vidéo largement relayée par les internautes souiris, la plaignante raconte son calvaire au service maternité du CHP Sidi Mohammed Ben Abdellah.
« En me reprochant de l’avoir énervée pendant l’accouchement, l’infirmière m’a brutalisée, d’où déchirure au niveau du  colon! Après une suture ratée, elle a convaincu un médecin de m’opérer.  Malheureusement, cette deuxième intervention est restée sans résultat parce que je continue de dégager mes déjections par devant  », raconte Zahra qui n’arrive plus à uriner sans assistance médicale. Aves beaucoup de peine, elle reprend son séjour tragique au service maternité :  «J’aurais préféré mourir au lieu d’endurer toute cette souffrance. Nous avons beaucoup souffert mon bébé et moi!», précise Zahra qui se trouve toujours au service maternité et se plaint du mauvais traitement qu’elle endure.
«  L’infirmière m’a menacée de me transférer au bloc de réanimation ou même à Marrakech si je ne cesse de raconter mon histoire », a-t-elle ajouté.
Contacté par « Libé », le délégué du ministère de la santé publique a affirmé que la femme en question restera sous contrôle médical jusqu’à son rétablissement, tout en écartant l’hypothèse du manquement ou de mauvais traitement car il ne s’agit, d’après lui, que de séquelles d’un accouchement et non d’une erreur médicale. A ce sujet, il a déclaré que la patiente a refusé à maintes reprises, pour des raisons inconnues, de se faire contrôler par le médecin. Commentant le débat autour d’une éventuelle erreur médicale, le délégué  nous a déclaré qu’en médecine, il y a obligation de moyens et non de résultat.
Zahra Chaabi traîne ses douleurs au quotidien. Elle a peur  de voir ses ennuis de santé perdurer. Elle n’arrive même pas à allaiter  son bébé ni à prendre soin de lui.


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