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Le rythme de croissance des exportations devrait ralentir l’année prochaine

Jeudi 30 Juin 2022

Les ventes de la construction automobile connaîtraient un accroissement de 33,7% en 2022 et de 10,5% en 2023, selon Bank Al-Maghrib

Le rythme de croissance des exportations devrait ralentir l’année prochaine
Les exportations marocaines devraient augmenter de 22% cette année, puis s’accroître de 0,8% en 2023, a estimé récemment Bank Al-Maghrib.

Elles seraient «tirées essentiellement par les expéditions du phosphate et dérivés qui ressortiraient en rebond de 43,4% à 115,1 milliards de dirhams, en lien avec la hausse prévue des cours, avant de reculer à 10,8% en 2023 à 102,7 milliards », a indiqué la Banque centrale.

Selon les prévisions de l’institution publique, «les ventes de la construction automobile connaîtraient un accroissement de 33,7% à 52,6 milliards de dirhams en 2022 et de 10,5% à 58,1 milliards en 2023».

Quant aux exportations du secteur «agricole et agroalimentaire», elles devraient s’améliorer de 6,5% à 74,2 milliards de dirhams en 2022 et de 1,3% à 75,2 milliards en 2023, a indiqué Bank Al-Maghrib dans son rapport sur la politique monétaire du mois de juin (N°63).

Tirées principalement par un alourdissement de 61,6% de la facture énergétique, les importations afficheraient pour leur part une progression de 24,2%.

Selon les prévisions de l’institution publique, en 2023, la hausse des importations devrait se limiter à 0,3%, sous l’effet notamment de l’augmentation de 7,8% de celles de biens de consommation et d’un allégement de 9,2% de la facture énergétique à 111,2 milliards de dirhams.

«En lien avec la réouverture des frontières, les recettes de voyage devraient s’améliorer, tout en restant à des niveaux inférieurs à ceux d’avant crise, passant de 34,3 milliards en 2021 à 54,3 milliards de dirhams en 2022, puis à 70,9 milliards en 2023», a poursuivi BAM.

Après une hausse de 37,5% à un montant record de 93,7 milliards en 2021, les transferts des MRE reculeraient de 6,8% à 87,3 milliards de dirhams en 2022 et de 3,8% à 84 milliards en 2023, a ajouté Bank Al-Maghrib relevant en outre que les flux des IDE avoisineraient 3% du PIB sur l’horizon de prévision.

La Banque centrale, tout en tenant compte notamment des hypothèses d’entrées de dons de 2,2 milliards en 2022 et de 2 milliards en 2023 et de financements extérieurs prévus du Trésor à l’international, prévoit que « les AOR se situeraient à 342,5 milliards à fin 2022 et à 346,4 milliards à fin 2023, soit l’équivalent de plus de 6 mois d’importations de biens et services».

Abordant le volet portant sur les conditions monétaires, BAM a estimé que le taux de change effectif réel se déprécierait de 2,8% en 2022, après une appréciation de 0,6% observée l’année précédente.

Cette variation serait «le résultat d’une baisse de la valeur de la monnaie nationale en termes nominaux principalement vis-à-vis du dollar et d’un niveau d’inflation domestique inférieur à celui des pays partenaires et concurrents commerciaux», a expliqué l’institution soulignant que cette dépréciation devrait s’atténuer à 0,9% l’année prochaine. En grande partie du fait du repli du différentiel d’inflation et de l’appréciation du dirham en termes nominaux.

A noter que la progression du crédit bancaire au secteur non financier devrait s’établir autour de 4% en moyenne en 2022 et 2023, selon toujours les prévisions de la Banque centrale.

S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’établir à 6,3% du PIB en 2022 avant de s’atténuer à 5,6% du PIB en 2023.

Pour rappel, il s’est établi à 5,9% du PIB en 2021. «La croissance de l’économie nationale ralentirait à 1% avec un repli de 15% de la valeur ajoutée agricole et une hausse de 3,8% de la valeur ajoutée des activités non agricoles», a poursuivi BAM. Avant d’afficher une accélération à 4% en 2023.

Cette variation interviendrait à la suite du redressement de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, a fait savoir Bank AlMaghrib. Et de prévenir que le rythme des activités non agricoles ralentirait à 2,8% dans un contexte de modération de la demande extérieure. 

Alain Bouithy

Alain Bouithy

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