Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Le procès du groupe féministe Femen s’est ouvert hier en Tunisie

La défense des trois militantes se dit confiante quant à une issue favorable


Libé
Jeudi 6 Juin 2013

Le procès du groupe féministe Femen s’est ouvert hier en Tunisie
La défense des trois militantes du groupe féministe Femen, jugées mercredi pour une manifestation seins nus à Tunis, se disait confiante avant le début du  procès, malgré la menace d'une peine de prison ferme.
Maître Patrick Klugman, venu de France pour représenter Femen et les familles des activistes (deux Françaises et une Allemande), a indiqué avoir été autorisé à plaider mercredi matin et s'est dit optimiste, le parquet ayant décidé de fonder son accusation sur la notion de "débauche" et non sur l'atteinte aux bonnes mœurs.
Ce délit restant, néanmoins passible de six mois ferme.
"On reproche au Femen d'avoir commis un acte de débauche, or l'infraction n'est pas constituée ni matériellement ni intellectuellement. Leur corps n'est pas un objet d'exhibition pour séduire mais un message politique (...) qui est contraire à la débauche", a-t-il expliqué.  "Si on raisonne juridiquement, en aucun cas le tribunal, en respectant la loi, ne peut les condamner", a-t-il ajouté, assurant par ailleurs être venu défendre "la liberté d'expression des femmes, des Femen et leur message".
"Nous allons demander qu'on écoute ces Femen au lieu de les regarder", a conclu Me Klugman.
Signe de la sensibilité du sujet dans ce pays conservateur dirigé par les islamistes d'Ennahda et confronté à l'essor de groupes salafistes, la Tunisie a arrêté dans son hôtel puis expulsé mardi, selon Femen, une militante ukrainienne venue soutenir ses consoeurs.
Le mouvement qui se définit comme "sextrémiste" voit dans cet incident, que les autorités tunisiennes n'ont pas confirmé, un mauvais présage.
Les trois militantes avaient mené la première action seins nus de Femen du monde arabe à Tunis le 29 mai en soutien à Amina Sbouï, une activiste tunisienne détenue depuis le 19 mai et qui doit être entendue par un juge d'instruction mercredi dans le cadre de poursuites pour atteinte aux bonnes mœurs et profanation de sépulture. Le tribunal de Kairouan (centre où l'interrogatoire devait se tenir était sous haute surveillance policière dans la matinée, de peur de débordements, Amina ayant été arrêtée après avoir peint "FEMEN" sur un muret mitoyen d'un cimetière musulman pour dénoncer un rassemblement de la mouvance salafiste.


Lu 374 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe










L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    





Flux RSS
p