
"Oui, si vous prenez tous les engagements et que vous supposez qu'ils seront appliqués de manière impeccable, alors (...) cela pourrait nous mener au-delà des 2%", a-t-il dit à Reuters à Brisbane, en Australie, à la veille du sommet du G20. En septembre, Joe Hockey, le ministre du Trésor australien, avait estimé l'impact de ce plan à 1,8 point de croissance mondiale.
L'OCDE et le Fonds monétaire international (FMI) sont chargés d'évaluer et de surveiller les stratégies nationales de croissance qui seront présentées dimanche à l'issue de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de Brisbane.
"Nous avons épuisé les marges de manœuvre de la politique monétaire, et celles de la politique budgétaire. Restent les réformes structurelles, et il s'agit d'un plan de réformes structurelles aussi important que possible", a dit Angel Gurria. L'absence de réforme est aujourd'hui le risque le plus important pesant sur l'économie mondiale, a-t-il ajouté, tout en évoquant d'autres menaces potentielles.
"Il y a aujourd'hui certaines menaces géopolitiques, les problèmes en Russie et en Ukraine, le Proche-Orient et maintenant Ebola qui menace (...), cela s'ajoute à une situation déjà assez incertaine." Outre le soutien à la croissance, l'OCDE et le G20 devraient insister samedi et dimanche sur la nécessité d'intensifier la lutte contre l'évasion fiscale, l'un des objectifs affichés du sommet de Brisbane. Angel Gurria a insisté vendredi sur la nécessité de progresser notamment sur le dossier de la fiscalité des grandes entreprises internationales.