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Bien que sa taille soit petite, ses bienfaits écologiques sont immenses. On parle ici du palmier nain (Chamaerops humilis ou Doum). Et pourtant, comme beaucoup d’espèces vivantes sur Terre, l’Humain est en phase de détruire cet arbre aux bienfaits inestimables. Difficile de présenter la chose autrement, d’autant plus que la cause de son dépérissement serait liée aux pollutions atmosphériques qui altèrent l’équilibre des sols. Pollution dont l’Homo sapiens et son mode de vie en sont la source. Evidemment. Mais pas que.
En effet, d’autres éléments font planer au-dessus du palmier nain, qui pourtant se régénère naturellement après les incendies, un fort risque de disparition. A savoir, les papillons de type « Paysandisia archon » et le charançon rouge, une espèce d’insectes des coléoptères, originaire d’Asie et apparue en Méditerranée à la fin des années 2000.
Cette amère réalité qui concerne, malheureusement, le bassin méditerranéen dans son ensemble, a récemment été exposée lors de la 11ème édition du Congrès national de l’Association marocaine de la protection des plantes (AMPP). Une alerte qui vient à point nommé, d’autant plus qu’aux conséquences écologiques désastreuses que pourrait occasionner la disparition du palmier nain, il y aurait des répercussions économiques non négligeables.
Et pour cause, cette espèce de palmiers est particulièrement prisée pour ses vertus médicinales. A titre d’exemple, l’extrait du palmier nain se caractérise par une vertu diurétique. Aussi sert-il à traiter la prostatite, une sorte d’inflammation provoquée par l’hypertrophie de la prostate. Par ailleurs, dans les campagnes marocaines, le palmier nain sert à tresser des cordes, des paniers (couffins), des bâts d'âne et divers objets d'utilité domestique et agricole.
Pour l’instant, les espèces répertoriées dans l’Atlas marocain sont indemnes d’infestation. Une localisation qui correspond aux conditions climatiques qui leur conviennent parfaitement, très diversifiées, humides, subhumides et semi-arides, chaudes, tempérées et parfois fraîches, à l’instar de la zone située entre la portion méridionale du Moyen Atlas et le Plateau central de Khénifra.
Toutefois, si aucune infestation n’a été recensée jusqu’à présent dans nos contrées, il s’agit de l’éviter et de la prévenir. Comment ? Tout simplement en régénérant la terre grâce aux composts et aux fumiers de qualité. Pour ceux qui ne le savent pas, le compost est un processus qui permet, sous l'action de bactéries aérobies (en présence d'oxygène), la dégradation accélérée de déchets organiques pour produire du compost. Les réactions de compostage dégagent de la chaleur qui hygiénise le compost, c’est-à-dire élimine les agents pathogènes contenus dans les déchets entrants. En somme, une manière de guérir la nature par le naturel.