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Aucune star en tête d'affiche et des critiques peu engageantes pour cette quatrième adaptation sur grand écran du roman éponyme de l'Américain Lewis Wallace (1880).
Le magazine Variety a qualifié le remake du réalisateur kazakh Timur Bekmambetov de "vaseux et lourdingue", tandis que de nombreux médias l'ont surnommé "Les chariots de ratés" ou "Les chariots embourbés", dans un jeu de mots avec le titre "Les chariots de feu". Le défi est de taille: outre l'inconfort de refaire ce qui a déjà été fait, ce "Ben-Hur" 2016 doit tenir la comparaison avec celui de William Wyler sorti en 1959, véritable phénomène dans l'histoire du cinéma.
"Lorsque vous êtes face à ça, vous devez +surperformer+ à tous les niveaux et, au bout du compte, faire un meilleur film pour séduire le public", a commenté Jeff Bock, spécialiste du box-office auprès de la société Exhibitor Relations. Il anticipe des recettes de 20 millions de dollars au mieux pour le week-end d'ouverture, chiffre assez décevant. Surtout pour Paramount qui a déboursé 100 millions de dollars et qui a connu une succession de déconvenues, avec "Zoolander 2", "Ninja Turtles 2" et plus récemment "Star Trek: sans limites".
"La version de William Wyler reste l'une des meilleures du genre et, malheureusement, la nouvelle version ne pourra tenir la comparaison et ne résistera pas non plus au passage du temps", a estimé M. Bock.
Le film de la MGM sur cette histoire de revanche fraternelle, de pardon chrétien et de courses de chars est l'un des plus grands classiques du cinéma.
A l'époque, il avait lui aussi un sacré poids sur les épaules car le roman de Wallace était un best-seller, et son adaptation au théâtre a rencontré un vif succès pendant 25 ans. Adapté sur grand écran une première fois en 1907 avec un film muet, il l'avait de nouveau été en 1925 pour quatre millions de dollars, soit le film le plus cher jamais réalisé à l'époque.
Muet, "Ben-Hur" 1925 avait été financé par la MGM, et de grands noms d'Hollywood s'étaient rués dans les studios de Culver City pour jouer les simples figurants dans les scènes de foule, dont Joan Crawford, Mary Pickford et Douglas Fairbanks.
Trente-quatre ans plus tard, le légendaire Charlton Heston incarne le prince juif devenu esclave Judah Ben-Hur dans un film qui bat encore le record du plus cher, avec un budget de 15 millions de dollars.
Succès phénoménal dans les salles où il a récolté 75 millions de dollars rien qu'en Amérique du Nord, et des récompenses avec notamment onze Oscars.
Les critiques doutent que la mouture 2016 soit aussi flamboyante que ces précédentes adaptations, même avec la présence de l'acteur américain Morgan Freeman pour rehausser le casting.