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L'année dernière, 33 attaques "terroristes" ont été comptabilisées par Europol. Parmi ces attentats perpétrés, déjoués ou avortés sur le sol européen, 10 ont entraîné la mort de 62 personnes, a indiqué l'agence de police européenne dans un rapport annuel.
En comparaison, 13 attaques avaient été signalées en 2016 et dix d'entre elles ont été meurtrières, tuant un total de 135 personnes.
"Le nombre d'attaques terroristes jihadistes a augmenté en 2017 mais parallèlement leur niveau de préparation et d'exécution est devenu moins sophistiqué", souligne Europol dans son rapport intitulé "Situation et tendances du terrorisme".
L'agence de police européenne fait référence aux actes "terroristes" perpétrés par des individus fonçant dans la foule à l'aide d'un véhicule ou poignardant des passants, comme notamment à Londres en 2017 où 13 personnes ont été tuées et 98 autres blessées dans deux attaques de cette nature.
Les auteurs des attaques jihadistes dans l'UE l'année dernière étaient principalement domiciliés sur le continent, "ce qui signifie qu'ils se sont radicalisés dans leur pays de résidence sans avoir voyagé pour rejoindre un groupe terroriste à l'étranger", poursuit le rapport.
Depuis que l'EI a perdu du terrain en Syrie et en Irak, "il encourage ses partisans à mener des attaques de manière solitaire dans leurs pays d'origine", affirme Europol.
"La menace d'attaques jihadistes au sein de l'UE reste aiguë. L'EI, Al-Qaïda et d'autres groupes jihadistes restent une menace majeure et ont l'intention et la capacité de mener des attaques terroristes en Occident", prévient l'agence dont le siège est à La Haye.
La France, l'Allemagne, l'Espagne et la Belgique ont pris l'initiative de créer un registre judiciaire européen, tenu par Eurojust, afin de renforcer le partage d'informations en matière de terrorisme, a annoncé l'organe judiciaire européen mercredi.
"La menace terroriste actuelle est essentiellement une menace endogène posée par des +home-grown fighters+, c'est-à-dire des personnes d'origine européenne", a souligné le procureur fédéral de la Belgique Frédéric van Leeuw lors d'une conférence organisée à Eurojust, à La Haye.
Le registre judiciaire européen devra permettre de faciliter la transmission sur toutes les enquêtes en cours en matière de terrorisme en Europe et de recouper les informations entre plusieurs Etats pour compléter les dossiers.
"La qualité de la coopération judiciaire européenne dans la lutte contre le terrorisme est une exigence absolue," a déclaré le procureur de Paris François Molins, également présent à cette conférence sur la lutte contre le terrorisme.
"Nous devons aller encore plus loin que ce que nous faisons déjà et je me réjouis de la création du registre judiciaire européen. En travaillant de manière plus intelligente, nous serons plus fort", a-t-il ajouté.