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En effet, la femme active subit une double pression durant le mois sacré de Ramadan, étant appelée à investir beaucoup plus d'efforts que d'habitude dans sa cuisine pour préparer les mets et délices spéciaux pour la rupture du jeûne. Rahma, employée d'établissement public au quartier Hay Mohammedi et résidant dans la banlieue de Casablanca, est l'une de ces nombreuses dames auxquelles ce mois sacré impose quotidiennement une course contre la montre pour accomplir les tâches d'ordre professionnel et celles qu'exige une journée ordinaire de Ramadan. "Je me rends au bureau à 8 heures du matin. J'y reste jusqu'à 15 heures. Commence alors pour moi un véritable parcours du combattant avec, en premier, la pénible attente du bus et le stress de la circulation. Arrivée une heure après, je me rends au marché pour les emplettes nécessaires avant de porter le tablier pour préparer le Ftour, tout au plus à une heure de la rupture du jeûne", dit-elle, l'air exténuée.
Bien que soumise elle aussi au même rythme frénétique, Meryem, médecin, nuance le stress des élucubrations qu'impose le Ramadan aux femmes. Elle déclare avoir beaucoup de chance parce qu'elle est assistée dans les tâches ménagères par ses deux filles.
“Pendant le week-end, nous faisons, mon mari et moi, notre provision hebdomadaire en légumes et en denrées de première nécessité tandis que mes filles se chargent, à mon grand soulagement, de la cuisine, d'autant que le Ramadan coïncide cette fois-ci avec les vacances scolaires”, dit-elle, la mine enjouée. Badiâa, haut cadre de banque de la place, est aussi une femme comblée. Elle assure que le mois de Ramadan ne change en rien ses habitudes des jours ordinaires de l'année, partagée entre loisirs, sport et rencontres avec les amies et la famille le soir. Quant aux tâches ménagères, c'est la bonne qui s'en occupe.
Quant à Aïcha, qui pratique le gommage et le massage dans un bain maure, elle indique que sa journée, contrairement à ses clientes très ravies et soulagées après la séance, est loin d'être de tout repos: elle se réveille très tôt pour pouvoir préparer le Ftour familial avant de prendre un grand taxi de Sidi Moumen, où elle habite avec son mari chômeur de son état, pour rejoindre vers 10h son lieu de travail. Elle y reste jusqu'à minuit et parfois même jusqu'à l'aube, surtout durant les trois derniers jours du Ramadan qui connaissent habituellement une forte affluence de sa clientèle.
Autant de témoignages qui illustrent le difficile quotidien de certaines femmes actives qui, au Ramadan, doivent s'armer de beaucoup de courage pour s'acquitter de leurs tâches professionnelles et domestiques.