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Dans l’optique de permettre la préscolarisation de 727.000 enfants, Saïd Amzazi a mis sur pied un programme qui devrait durer une décennie, dont le principal objectif sera d’atteindre un taux de préscolarisation de 67% en 2021-2022, puis 100% en 2027-2028.
L’ambition adossée à ce programme n’a de commune mesure que ses besoins, car, et c’est un doux euphémisme, pour atteindre les objectifs fixés, d’importants moyens financiers et des infrastructures pour accueillir les enfants devront être mobilisés.
Concrètement, le ministre a révélé que la réalisation de ce programme, qui entrera en vigueur dès la rentrée scolaire 2018-2019, requiert 57.000 classes supplémentaires et 55.000 éducateurs. Estimation du coût annuel additionnel ? 3 milliards de dirhams. Son lancement sera marqué par l’ouverture de 4.000 classes, l’inscription de 100.000 enfants supplémentaires et la formation de 28.000 éducateurs et 950 animateurs pédagogiques.
Il est vrai que les établissements préscolaires connaissent une accroissement d’année en année. De 20.511 en 2015-2016, leur nombre est passé à 23.090 en 2016-2017. Néanmoins, cette sensible hausse n’obstrue pas les multiples difficultés rencontrées par ce type d’établissements. A commencer, évidemment, par le manque de financement, mais également l’absence de cadre juridique, et d’un mécanisme d’évaluation et de suivi.
Mais l’obstacle le plus coriace est symbolisé par la disparité entre la préscolarisation dans les milieux urbain et rural. Comme cela a été démontré par les chiffres mentionnés, il paraît évident que c’est l’un des axes majeurs d’amélioration. Et pour cause, le préscolaire joue un rôle crucial dans le développement de l’enfant, quel que soit son lieu de résidence.
Et ce pour la bonne raison que cette période charnière déterminera le profil de la personne en devenir, du fait qu’elle intervient pendant un stade de la vie où des compétences de base et des aptitudes à l’autonomie sont établies.
Moult recherches ont prouvé que ces derniers aspects dépendent principalement de la manière dont le cerveau se développe. Son architecture se détermine pendant la petite enfance et les expériences que l’enfant acquiert pendant cette phase contribuent fortement à son développement en participant à l’éclosion de ses capacités élémentaires.