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Et c’est chose faite. Résultat des courses : un retard des précipitations au cours du mois de novembre a été remarqué, et ce qui a occasionné à la date du 15 décembre courant un déficit pluviométrique de 47% par rapport à une campagne normale, soit un déficit de 60mm.
En effet, le ministère a indiqué dans un communiqué, parvenu mercredi dernier, suite à la réunion tenue la veille à Rabat pour faire le point sur la situation globale de la campagne agricole 2015-2016 et présidée par le ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, que malgré ledit retard certaines régions ont, pourtant, enregistré de bons niveaux de pluviométrie, à l’instar des zones de l'Oriental et du Sud-Est qui ont reçu suffisamment de précipitations, en comparaison à une année normale.
Et pour mettre du baume au cœur, la même source tient à souligner que plusieurs facteurs atténuent, néanmoins, les effets du retard des pluies notamment le taux de remplissage des barrages à usage agricole qui se situe à 63% (à mi-décembre) avec des taux assez importants au niveau des périmètres irrigués qui affichent un disponible de 8,5 milliards de m3.
Par ailleurs, le communiqué a mis en exergue une campagne céréalière record de 2014-2015 qui a permis de constituer des stocks importants en paille et en orge se situant respectivement à des prix de 1,11 et 2,49 dirhams/kg (fin novembre), soit "des niveaux stables en comparaison avec la campagne passée", faisant savoir, dans la foulée, que le chantier de l'assurance agricole avance bien avec 872.000 hectares (ha) couverts à aujourd'hui, et qu’il est attendu d'atteindre, dans les prochaines semaines, l'objectif de 1 million ha, couvrant ainsi environ 33% de la superficie emblavée.
Toujours est-il, et au-delà de la réunion, pavée de toutes les bonnes intentions, les experts dans le domaine les plus avertis conseillent de ne jamais aller plus vite que la musique et, surtout, de ne pas croire que lorsque de fortes précipitations antérieures ont favorisé une campagne record, ce sera de même éternellement.
Le contraire même pourrait devenir la norme. Ce que le Met Office britannique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont récemment corroboré, soulignant que, sur la foi des neuf premiers mois de l’année, 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1°C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle et qu’entre janvier et septembre, la moyenne des températures relevées à la surface de la Terre est supérieure de 1,02°C à celle enregistrée, à période équivalente, dans les dernières décennies du XIXème siècle. Ce qui, en clair, veut dire que Dame nature pourrait très bien faire un croche-pied aux augures du département de Aziz Akhannouch et plomber la dernière année du mandat du gouvernement Benkirane.