-
Les efforts du Maroc salués à Budapest
-
Le Maroc et l’Italie signent l’Accord sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire
-
La Cour de cassation confirme l’inéligibilité d’Abdellatif Yako à la présidence du Conseil régional des notaires de Casablanca
-
Retraite et droit de grève en pierre d’achoppement
-
L’approche algérienne promouvant le séparatisme et la déstabilisation désormais isolée
De son côté, l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme a adressé une correspondance urgente à l'avocat du tribunal de Madrid, Luciano Roche Nadal, le priant de soumettre Brahim Ghali à une enquête dans le cadre du procès intenté contre lui par des familles espagnoles en relation avec les crimes et violations graves commis contre leurs membres au cours des années 80 et 90 du siècle dernier. La même association a demandé l’émission d’urgence d’un mandat d’arrêt contre ce tortionnaire entré sous une fausse identité en terre espagnole De son côté, le mouvement Khatt Achahid, mouvement dissident du Polisario, a appelé toutes les victimes de la tristement célèbre prison de Rashid de s’adresser à la justice espagnole pour demander réparation. Le mouvement a confirmé, dans un communiqué, que la justification fournie par le ministère espagnol des Affaires étrangères selon laquelle Brahim Ghali se trouve en Espagne pour raisons humanitaires n’est pas convaincante, car ils ont ignoré les crimes contre l'humanité commis par le chef du Polisario et ses complices.
L’association a ajouté qu’en aucune circonstance, l'Espagne ne peut couvrir le chef du Polisario pour une quelconque raison humanitaire et la justice doit suivre son cours dans l'intérêt des victimes, soulignant que le temps de l'impunité est révolu. Elle a souligné, enfin, qu'"il n'y a aucune hésitation à avoir pour poursuivre les criminels et les traduire en justice. Les victimes des prisons secrètes du Polisario ne doivent pas laisser passer cette opportunité sans imposer à l'Espagne d'assumer ses responsabilités historiques. Khadijatou Mahmoud, une autre victime de Ghali qui a accusé le chef du Polisario de l'avoir violée en 2010, a publié une cassette vidéo dans laquelle elle raconte l'histoire de l’agression sexuelle perpétrée contre elle exigeant que la justice espagnole intervienne pour lui rendre justice. Elle a déclaré qu'elle était partie d'Espagne pour les camps de Tindouf en 2005 et y était restée jusqu'en 2010, où elle a travaillé comme traductrice au prétendu service du protocole, et avec plusieurs organisations non gouvernementales.
Elle a expliqué que lorsqu'elle s'apprêtait à quitter les camps en 2010 pour assister à un séminaire sur invitation d'une organisation non gouvernementale italienne, elle avait dû passer par les "institutions" du Polisario, à ce moment-là, elle a rencontré Ibrahim Ghali, qui l'a violée. Dès son retour en Espagne, elle avait porté plainte contre lui. Elle a déclaré: «J'ai appris par les médias que l'homme qui m'a violée se trouve en Espagne. Je ne comprends pas comment il est entré. Je veux qu’il soit arrêté ».
Il est à noter que Brahim Ghali et un certain nombre de dirigeants du Polisario sont poursuivis dans d'autres affaires liées à la détention, à la torture et aux disparitions forcées ... et que la justice espagnole l'avait appelé à comparaître en 2016 mais qu'il n'avait pas répondu à la convocation.
Ahmadou El-Katab