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Des questions très légitimes que l’on se pose face à cette invasion dont on ne peut mesurer les ravages à l’heure actuelle. La première réponse, aussi légitime, est qu’il vaut mieux que ces séries, même si l’on suppose qu’elles sont très suivies, soient doublées en dialecte marocain plutôt qu’en dialecte syrien parce que là, c’est d’un marché de dupes qu’il s’agit. On achète la série et avec elle le doublage qui plus est fait dans un dialecte qui n’est pas le nôtre. Pourquoi ne pas vendre, à notre tour, aux Syriens des séries mexicaines ou autres doublées en dialecte marocain ? Car comme les ménagères et autres domestiques arrivent à comprendre le dialecte grâce à ses séries, il serait intéressant que les Syriens comprennent notre dialecte à partir de ces séries sachant qu’en Orient arabe, on a toujours avancé le fait que le dialecte marocain n’était pas très compréhensible. L’occasion s’offre aujourd’hui pour en faciliter la compréhension.
Mais si l’on traite de toutes les séries, dont la plupart sont doublées en dialecte syrien ou en arabe classique, on retient une autre donne. Pourquoi importer des séries doublées en arabe classique, alors qu’on peut le faire localement du fait que l’arabe est notre langue à tous et qu’il n’est le domaine réservé de personne, à moins qu’on se dise en Orient que les Marocains sont foncièrement francisant et qu’ils ne peuvent donc procéder à un doublage en arabe classique ? Pour revenir aux séries mexicaines, leur doublage en dialecte marocain est plus approprié pour nous car géographiquement et culturellement nous sommes beaucoup plus proches de la langue et la culture espagnoles que les Syriens. S’agissant des séries turques, les Syriens de par leur histoire sont certes plus proches des Turcs que les Marocains.
Mexicains, Turcs, cela peut donc passer encore. Mais lorsqu’il s’agit de séries coréennes et indiennes, là il faut mettre un frein et se poser la question suivante : qu’y a-t-il de commun entre notre société et notre culture et celles des sociétés coréenne et indienne ? La réponse est simple : Absolument rien.
Le problème social même concernant les séries mexicaines et, dans une moindre mesure, est donc posé avec acuité. Ces séries, si elles ne sont pas visionnées et bien analysées à l’avance, constituent une bombe à retardement pour notre société, nos enfants et nos foyers.
Il faut se garder, sous prétexte que les séries étrangères, doublées en quelque langue ou dialecte que ce soit, offrent une opportunité de travail à certains jeunes et une garantie d’audience à la télévision, de passer tout ce qui tombe sous la main des responsables de la programmation. La télévision n’est pas un jouet et si d’aucuns la considèrent peut être ainsi, ils doivent savoir que certains jouets sont toxiques.