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Le développement humain au Maroc est loin d’être satisfaisant : Le classement PNUD en dit long

Les tares concernent notamment le système éducatif, la prospérité et le bien-être, ainsi que l’indice de capital humain


Chady Chaabi
Vendredi 16 Novembre 2018

Question développement humain, on ne peut pas dire que le Maroc se trouve dans les hautes sphères du gratin mondial. Bien au contraire. Ce constat a été établi par l’Institut Royal de recherche des études stratégiques (IRES), dans son tableau de bord stratégique, publié récemment. Un document de 167 pages, qui donne également un aperçu global du positionnement du Maroc sur le plan international dans tous les domaines, à savoir politique, économique, social, culturel et environnemental. Bilan établi à travers l’analyse de 187 indicateurs stratégique. Focus sur ceux liés au développement humain.  
Tout d’abord, ledit Institut s’est appuyé sur le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) afin de souligner que le Royaume occupait la 123ème place sur 189 pays en matière de développement humain. Une position basse qui tire sa source principalement de la durée de scolarisation des Marocains. Alors que pour les pays à développement moyen, cet indicateurs se chiffre à 6,7 et 12,2 années pour les pays à développement humain très élevé, la moyenne marocaine ne dépassait guère les 5,5 années en 2017.
Ensuite, l’IRES s’est attaqué à l’indice de prospérité et de bien-être. Il n’y a pas de quoi  se réjouir, puisqu’en l’espace de 8 ans, le classement du Maroc a connu une chute vertigineuse en passant de la 62ème à la  97ème position fin 2017. Les auteurs du rapport imputent cet état de fait à « l’insuffisance des performances affichées en termes de capital social, d’éducation et de gouvernance», avant de nuancer, en soulignant que « le Maroc demeure toujours bien classé au titre des composantes de l’indice, inhérentes à la sécurité et à l’environnement naturel».
S’agissant de l’indice de progrès social, l’IRES note une faible amélioration. Le Maroc étant passé de la 91ème position en 2013 à la 78ème l’année dernière. Plus en détail, il est dit dans le document que l’indice de progrès social classe les pays en six catégories qui définissent leur progrès en la matière. De fait, si le Maroc se trouve dans la 4ème catégorie, c’est principalement à cause d’un manque de résultats satisfaisants aux niveaux de l’éducation avancée et de l’inclusion sociale.
Dans son tableau de bord, le think tank marocain, créé en 2007, a aussi mis en lumière les performances partiellement élevées en matière d’inclusion et d’équité intergénérationnelle. En sus, il est également indiqué que ses performances disposent d’une marge de progression importante. Sa concrétisation passe par un plan de travail qui tient en deux mesures : l’accroissement du niveau de revenu des citoyens marocains et l’éradication de la pauvreté. Par la même occasion, le rapport de l’IRES n’omet pas de pointer du doigt un indice de capital humain peu concluant. En effet, le Royaume est passé de la 82ème place en 2013 à la 118ème place en 2017. Un recul substantiel attribué par l’Institut Royale aux contre-performances du système national d’éducation et aux insuffisances des politiques publiques en faveur des jeunes et des personnes âgées.
Concernant la composante ayant trait à l’emploi, le pays est classé à la 121ème place selon l’édition 2017 du Forum économique mondial (WEF). Toujours d’après la même source, le pays aux deux océans se place à la 108ème au niveau de l’indicateur du savoir-faire.
«La mise en place d’un guide de prévention contre ce fléau et d’associations d’écoute des désarrois qui guettent les personnes vulnérables à ce phénomène ainsi que la sensibilisation de la population au rôle primordial de la famille pourraient réduire la progression du nombre de suicides». En guise de conclusion, l’Institut propose de freiner l’avancée du suicide dont les chiffres deviennent ‘’inquiétants’’. Pour preuve, l’IRES révèle dans son rapport une augmentation significative du taux de suicide au Maroc passant de 2,7 pour 100.000 habitants en 2000 à 5,2 pour 100.000 habitants en 2015.


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