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« Ces femmes vivent une vraie tragédie. Elles ont du mal à tourner la page. Aujourd’hui, elles se nourrissent peu, dorment peu et pensent trop à leurs enfants disparus. Elles ruminent leurs ressentiments», nous a confié un proche de l’une des familles de ces disparus. Selon lui, il n’y a pas que les mères qui souffrent, tous les membres de la famille endurent cette disparition. « Rien ne semble plus comme avant. On a le sentiment de vivre une expérience tellement effroyable et indicible que personne ne pourra jamais comprendre », nous a ajouté notre source.
En effet, rien ne semble venir confirmer ou infirmer le décès de ces jeunes gens qui sont officiellement portés disparus. « On n’a eu aucune information dans un sens ou dans l’autre. Du côté des autorités compétentes, c’est le black-out », nous a confié notre source. Une position qui en dit long sur la mauvaise communication du gouvernement sur cette question et cela depuis le début puisqu’il a opté pour la stratégie du silence et refusé de communiquer sur le sujet en pariant sur le fait que la pression médiatique pourrait être de courte durée.
Pourtant, Mohamed Issam, parlementaire de la région, nous a affirmé qu’une correspondance en provenance du haut commandement de la Gendarmerie Royale, datant de mars dernier, a révélé que les six disparus sont encore en vie. Un document qui s’est basé sur des informations collectées par les services extérieurs marocains à Madrid et aux Iles Canaries.
« Ces informations se sont appuyées sur des hypothèses émises par les services de la Guardia Civil et des juges espagnols qui estiment que l’arrestation du conducteur de la patera laisse penser que les six disparus sont encore en vie et qu’ils se sont volatilisés dans la nature », nous a expliqué notre source.
Ce dernier nous a également déclaré que même le ministre des Affairés étrangères et de la Coopération n’a pas été tenu au courant de cette correspondance. « Lors de l’audition de Saâdeddine El Othmani , en mai dernier devant la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, qui a eu pour objet de détailler les derniers développements de ce drame et les différentes mesures prises par l’Etat pour défendre ses ressortissants, le ministre a semblé dépassé par les événements. Il a été même surpris d’entendre parler de cette correspondance », nous a relaté notre source.
Aujourd’hui, les familles des morts et des disparus demandent que la vérité sur ce qui s’est passé la nuit du 13 décembre soit révélée au grand jour et que l’Etat assume ses responsabilités envers ces familles qui ont le droit de connaître le sort de leurs enfants disparus. « Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas encore reçu le rapport d’autopsie du corps d’Ali Boulid», nous a indiqué Hamid Boulid, l’un des frères du défunt qui a péri lors du naufrage. Pour lui et pour les membres des familles des victimes, il est temps que l’Etat mette un terme définitif à ce dossier. « La mort et la disparition de ces jeunes gens restent lourdes à supporter. Faire le deuil aujourd’hui est impossible tant que l’Etat ne fait pas preuve de responsabilité envers les familles des victimes», a-t-il conclu.