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Le découpage proposé par la CCR induira une grande disparité entre les régions : Casablanca en perte de vitesse en matière de création des richesses


M.M
Vendredi 12 Octobre 2012

Le découpage proposé par la CCR induira une grande disparité entre les régions : Casablanca en perte de vitesse en matière de création des richesses
Six régions sur seize créent presque 63,8% de la richesse nationale. La région de Casablanca se positionne à la tête avec 19,2% suivie de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (12,6%), Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,9%), Souss-Massa-Daraâ (7,7%) et  Chaouia-Ouardigha (7,5%).
Trois autres régions  contribuent pour 17,4% au PIB. Il s’agit de Doukkala-Abda  (6,8%), Meknès-Tafilalet  (5,5%) et de  l’Oriental  (5,1%).
Cependant, une comparaison des données entre  2004 et 2010 démontre un recul du Grand Casablanca dans la formation du PIB de près de 4,5 points, passant de 23,7% en 2004 à 19,2% en 2010, une amélioration des parts des régions de Chaouia-Ouardigha (2,3 points), de Marrakech-Tensift-Al Haouz (1,3 point) et des régions du Sud (1 point). Cette comparaison démontre également une quasi-stabilité dans les contributions des autres régions (variation inférieure à 0,5 point) surtout la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër dont la part est passée de 12,3% en 2004 à 12,6% en 2010.
Par ailleurs, le Produit intérieur brut régional (PIBR) par habitant dépasse la moyenne nationale qui se situe à 24.000 DH en 2010, dans cinq régions, à savoir le Grand Casablanca (38.016 DH), Rabat-Salé-Zemmour–Zaër (37.256 DH), les régions du Sud (34.263 DH), la Chaouia-Ouardigha (33.309 DH) et les Doukkala-Abda (25.051 DH). Pour les autres régions, le PIBR par habitant se situe dans l'intervalle de 12.414 DH (Taza-Al Hoceima-Taounate) et 23.124 DH (Tanger-Tétouan).
Concernant les structures des activités économiques, les chiffres pour 2010 confirment la prédominance des activités primaires (agriculture et pêche) dans trois régions. Il s'agit de Tadla-Azilal (35,4 %), de Taza-Al Hoceima-Taounate (33,3%) et du Gharb-Chrarda-Béni Hssein (31,4%).
Ces données confirment également une concentration des activités secondaires (industrie, mines, énergie et BTP) dans la région de Chaouia-Ouardigha où leur part dans la valeur ajoutée régionale a atteint 53% et de Doukkala-Abda avec 41,5%.
En cas d’application du découpage régional proposé par la Commission consultative de la régionalisation (12 régions), les comptes régionaux pour 2010 montrent une grande disparité entre les régions. Il y a d’une part 4 régions riches et à économie diversifiée, disposant d’un potentiel important de croissance, et créent plus de 65% du PIB. C’est la région de Casablanca-Settat qui vient toujours en tête avec 28,9%, tandis que la région de Rabat-Salé-Kénitra vient en deuxième position avec 16,2%, puis la région de Marrakech-Safi (11,4%), et enfin la région de Fès-Meknès (9,5%).  D’autre part, il y a 4 régions extrêmement pauvres et ne peuvent participer qu’à hauteur de 7,3% à la création du PIB. Il s’agit dans ce cas de la région Drâa-Tafilalet (3,4%) alors que les trois régions du Sud ne produisent que 3,9% de la richesse nationale.
Entre les régions pauvres et riches, il y a 4 régions intermédiaires qui créent environ 26,6% du PIB. Il s’agit de Tanger-Tétouan (8,2%), Souss-Massa (6,2%), Béni Mellal-Khénifra (6,5%) et l’Oriental-Rif (5,6%).
Selon la même étude, le PIB régional par habitant dans quatre régions présente un niveau supérieur à la moyenne nationale (23.955 DH/habitant). Il s’agit des régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Saguia El Hamra.
L’étude révèle, par ailleurs, que l’écart absolu moyen entre le PIB par tête des différentes régions et le PIB par tête au niveau national, montre une réduction de la dispersion par rapport au découpage en vigueur de 16 régions. Cet écart est de 7071 DH au lieu de 7216 DH.
En termes de dépense de consommation finale des ménages, « le découpage en 12 régions fait ressortir une distribution plus concentrée. Cinq régions contribuent pour 71,2% à la consommation totale des ménages, au lieu de 61% dans le cas des 16 régions.  


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