
Dès son accession au Trône de l'Arabie Saoudite, en août 2005, le Roi Abdallah s'est attelé à la modernisation de son pays à tous les niveaux aussi bien politique que social.
Sur le front social, feu Abdallah bin Abdelaziz n'a eu de cesse d'œuvrer pour le bien-être de son peuple et surtout pour l'épanouissement de la jeunesse saoudienne, en témoignent les réalisations accomplies sous son règne en matière d'enseignement, de culture et de sport.
Au plan politique, l'action du défunt Roi est aussi remarquable pour ne citer que ses décisions, en septembre 2011, d'accorder le droit de vote et le droit d'éligibilité aux femmes pour les élections municipales, et en janvier 2013, d'accorder 30 sièges aux femmes sur les 150 que compte le conseil consultatif (Majliss Ashoura).
La clairvoyance du défunt s'est également illustrée par la désignation, de son vivant, du prince Muqrin bin Abdelaziz comme second prince héritier dans la perspective d'assurer, dans les meilleures conditions possibles, la succession à la tête de l'Etat saoudien.
Au niveau régional, le Roi Abdallah était aussi connu pour son grand attachement à l'unité des pays du Conseil de coopération du Golfe, ne ménageant aucun effort pour sauvegarder et renforcer ce cadre unitaire malgré les perturbations et les crises que connaît la région.
Grâce encore à sa clairvoyance, Feu Abdallah bin Abdelaziz a su également préserver la sécurité et la stabilité de son pays à un moment où les voisins irakien, syrien et yéménite sont en proie au terrorisme qui menace la région entière.
Fin diplomate, feu le Roi Abdallah était aussi connu pour sa sagesse et sa fermeté quand il s'agit de défendre les causes arabes, dont la question palestinienne. Ecouté et respecté sur la scène internationale, le défunt Roi s'était imposé comme un acteur de premier plan avec qui les plus grandes puissances mondiales devaient compter.
Sur les traces de ses illustres prédécesseurs, le Roi Abdallah Bin Abdelaziz a consacré sa vie à la défense des causes arabes et islamiques, assumant pleinement son statut de serviteur des Lieux saints de l'Islam et sa réputation de défenseur infatigable de la réconciliation interarabe. Le défunt monarque, qui jouissait du respect et de l'estime dans les quatre coins de la planète, a œuvré inlassablement pour rapprocher les vues et resserrer les rangs des pays arabes, dans les moments les plus troubles. Imprégné qu'il était de son appartenance arabe et fier de son ascendance, il ne pouvait dissimuler sa peine de voir les frères arabes s'entredéchirer. Affectionnant le travail dans le silence et loin des projecteurs à l'époque où il était encore un membre de la famille royale saoudienne, il s'était employé, corps et âme, à désamorcer plusieurs crises régionales, qui présageaient le pire, comme l'escalade dangereuse entre la Syrie et la Jordanie en 1980.
Il n'hésitait pas à apporter le soutien aux pays de la région en difficulté et à appuyer toute démarche pouvant aider à éteindre la mèche de la discorde, à l'image de son rôle actif et crucial dans la fin de la guerre civile au Liban en 1989.
En homme de paix, le regretté souverain, alors prince héritier, a surpris le monde entier en développant, en 2002, une vision audacieuse pour extraire la question palestinienne des sables mouvants, avec pour toile de fond la préservation des intérêts nationaux et les droits inaliénables des Palestiniens. Devenue par la suite Initiative arabe de paix, elle est toujours considérée comme la voie appropriée pour mettre un terme à une injustice historique et instaurer la stabilité dans une région épuisée par de longues années de conflit et de tension.