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Le rapport de la Cour des comptes tient avant tout à souligner que les moyens humains dont dispose l’ONSSA sont en inadéquation avec ses prérogatives. Autrement dit, l’effectif de l’Office national ne peut mener à bien ses missions. C’est la raison pour laquelle par exemple, la Cour des comptes pointe le faible contrôle dans les lieux de restauration collective. Un manquement et non des moindres, qui explique notamment le fait que ces derniers temps, de nombreux scandales ont éclaté, mettant en scène des «snacks» qui ont, longtemps, sans scrupule, servi de la viande d’âne ou de chien à leurs clients, profitant ainsi dudit manque de contrôle.
Pour la Cour des comptes, cette situation n’est pas seulement la conséquence du peu de moyens humains mis à disposition de l’ONSSA mais également à cause d’une absence de politique publique en matière de sécurité de la chaîne alimentaire. D’ailleurs, la problématique est la même quand la Cour des comptes évoque les abattoirs et tueries rurales, ainsi que les traditionnels abattoirs de volaille. Sans oublier les 2700 centres de collectes de lait que compte le Maroc.
Cette observation prend également forme dans les insuffisances constatées au niveau des produits alimentaires et de leur teneur en pesticides. En principe, un contrôle doit être réalisé sur les fruits et légumes destinés au marché local, en l’occurrence dans les marchés de gros. Mais entre ce qui doit être fait et la réalité, il y a un pas que l’ONSSA n’ose pas franchir. En revanche, dès qu’il s’agit d’export, les contrôles prennent une autre importance, et sont effectués en bonne et due forme.
De nos jours, c’est devenu un secret de Polichinelle : les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont nocifs pour la santé. Pourtant, à en croire la Cour des comptes, le Maroc n’accorde aucune importante à ce sujet qui fait polémique dans le monde entier. Et pour cause, il n’existe actuellement aucun encadrement juridique dédié aux OGM. Du coup, les agriculteurs à l’instar des consommateurs sont exposés aux risques de ce vieux serpent de mer qui n’en finit pas d’agiter le monde entier. Qui plus est quand on sait que la Cour des comptes est préoccupée d’une part par l’absence de contrôle des intrants chimiques à usage agricole dans les commerces de détail, et d’autre part, à la lumière d’un manque de contrôle sur l’activité de reconditionnement des pesticides à usage agricole, à savoir leur manipulation ou le reconditionnement de produits périmés.
Enfin, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires a émis plusieurs observations concernant la veille épidémiologique et son insuffisance, ainsi que l’inefficacité du programme d’assainissement de la tuberculose bovine. Bref, bon courage pour retrouver l’appétit.