
M. Bahah est "sain et sauf", a ajouté la ministre sur son compte Twitter en accusant des miliciens à un barrage houthi dans la rue Zubairi d'avoir ouvert le feu sur le convoi du Premier ministre. La tension est montée d'un cran à Sanaa depuis l'enlèvement samedi, revendiqué par les miliciens chiites, du chef de cabinet du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Par ailleurs, deux personnes ont été tuées et 14 autres blessées dans les affrontements armés qui opposent depuis lundi matin miliciens chiites et gardes près du palais présidentiel à Sanaa, selon un premier bilan de source médicale.
Deux corps ont été transférés à l'hôpital militaire Al-Qods, proche des lieux d'affrontements, a indiqué une source médicale de l'établissement. Quatorze blessés ont été admis dans le même hôpital, selon la même source.
Les miliciens d'Ansaruallah, entrés dans la capitale en septembre, ont déployé des renforts dans le quartier du palais, qui reste sous le contrôle de la garde présidentielle.
La garde présidentielle a également renforcé sa présence dans le secteur, situé dans le sud de Sanaa, près de la place Sabeen où se trouve la résidence du président Abd Rabbo Mansour Hadi.
De nombreuses familles ont évacué leurs demeures, selon des témoins.
La tension est montée d'un cran à Sanaa depuis l'enlèvement samedi, revendiqué par les miliciens chiites aussi appelés houthis, du chef de cabinet du président Hadi.
Ahmed Awad ben Moubarak a été enlevé par des miliciens chiites dans le but d'obtenir des changements au projet de Constitution, qu'ils rejettent car ils sont opposés à la formule d'un Yémen fédéral composé de six régions.
M. ben Moubarak a supervisé la rédaction de ce projet de Loi fondamentale. Il avait dirigé le processus de Dialogue national lancé après le départ de l'ancien président Ali Abdallah Saleh en février 2012 après un an de soulèvement.
Depuis leur entrée dans la capitale, les houthis n'ont cessé d'étendre leur influence à d'autres régions du Yémen où ils rencontrent une forte résistance de combattants sunnites et d'éléments d'Al-Qaïda.
Le Yémen est engagé dans un difficile processus de transition politique sur fond de violences endémiques.
Les houthis ont signé avec les autorités un accord prévoyant le retrait de leurs miliciens de la capitale et la restitution d'armes et d'équipements pillés aux forces de sécurité.
L'accord prévoit la formation d'un nouveau gouvernement avec la participation des houthis et l'intégration d'une partie de leurs miliciens dans les forces armées et la police.