Le cinéma suisse et son investissement dans la diversité à l'honneur à Salé


Libé
Dimanche 14 Novembre 2021

La 14ème édition du Festival International du Film de Femmes (FIFFS) à Salé, qui a pris fin samedi, a célébré le cinéma suisse en rendant hommage à son investissement dans la diversité.

 Cette édition, dont le cinéma suisse était l'invité d'honneur dans le cadre de la célébration du 100è anniversaire des relations diplomatiques entre le Maroc et la Suisse, s'est distinguée par la projection de 4 films suisses, à savoir "Love me tender" de Klaudia Reynickem, "Petite sœur" de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, "Le vent tourne" de Bettina Oberli et "Le milieu de l'horizon" de Delphine Lehericey.

 Cette session a été également marquée par l'organisation d'un colloque intitulé "les rencontres du cinéma suisse", qui a connu la participation de l'Ambassadeur de Suisse à Rabat, Guillaume Scheurer ainsi que des cinéastes suisses, chose qui a permis d'évoquer cette expérience considérée comme un modèle de pluralisme et de diversité culturelle.

Le cinéma suisse est imprégné du multiculturalisme propre du pays. Véritable réceptacle regroupant toutes les richesses dont la société suisse regorge, le cinéma a pu tirer profit de cette diversité, favorisant ainsi la coexistence des coutumes locales selon les régions du pays et permettant que cette diversité culturelle devienne garante de la cohésion de l'identité suisse", selon les organisateurs.

La situation géographique particulière de la Suisse et les relations de voisinage ont contribué à l'imprégnation de ce cinéma de divers affluents culturels et artistiques, en se référant dans ce contexte, à l'influence de la nouvelle vague française.

Ainsi, en réalisant en 1979 son film "Le petit soldat à Lausanne", le franco-suisse Jean-Luc Godard a inauguré sa première tentative pour imprimer au cinéma suisse le cachet particulier qui distingue les films documentaires et qui le rapproche de ce que l'on appelle le cinéma vérité, selon la même source.

Le cinéma suisse a pu intégrer divers affluents culturels allemand, italien, français ou autres, grâce notamment à l'implication intelligente et efficace de l'Etat qui a jeté les bases favorisant l'émergence de l'industrie cinématographique dans le pays.

Cette dynamique n'aura pas été possible sans l'apport d'une nouvelle génération de cinéastes dont Andrea Staka, Stéphanie Morgenstern, Anne-Marie Miéville, Feu Gisèle Ansorge, Anne Deluz, ainsi que celui des cinéastes Alain Tanner, Jack Sands, Yves Yersin, Claude Champion, Nag Ansorge, Freddie Landry.

 L'ambassadeur de Suisse à Rabat, Guillaume Scheurer, avait annoncé, auparavant à Salé, la projection, du 23 au 27 novembre, de cinq films suisses dans cinq villes marocaines, à savoir Rabat, Casablanca, Agadir, Tanger et Benguérir.


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