Devant le martyr de la population syrienne, les alliés du régime Al Assad ne pouvaient plus continuer d’apporter leur soutien à un régime qui reste sourd à tous les appels à la raison, à l’entame des réformes démocratiques et la fin du massacre des Syriens qui s’opposent à leurs gouvernants. Hier la Russie, aujourd’hui la Chine hausse le ton contre Damas qui ne montre aucune disposition à un retour à la raison. Certes, subissant une forte pression internationale, Damas use de manoeuvres pour s’en sortir en annonçant à grands renforts de publicité des réformes et l’abandon de la manière forte contre la population. Mais cela ne dépasse guère l’effet d’annonce. A croire que le régime syrien a décidé de faire du carnage de son peuple une ligne de conduite désormais établie.
A part quelques soutiens honnis, le cas de l’Iran, l’ensemble des pays de par le monde ne peuvent plus se retenir pour dénoncer la politique de la terre brulée choisie par Bachar Al Assad. Est-ce une façon de se suicider et d’emporter dans son geste désespéré tout un peuple ?
Personne ne comprend l’attitude, en fait sans nom, du dirigeant syrien. Son comportement ne répond à aucune logique. Bachar Al Assad est persuadé que le monde entier lui en veut. Même les pays arabes sont soupçonnés d’ourdir un complot contre la Syrie. Pourquoi ? Parce qu’après avoir gardé le silence sur les évènements dans ce pays, ils ont décidé enfin de sortir de leur réserve pour réagir au massacre de la population syrienne. D’ailleurs, les ministres arabes des Affaires étrangères vont se réunir prochainement pour discuter de la situation désastreuse en Syrie. Il ne fait pas de doute que le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une session pour condamner et prendre des sanctions contre Damas. Cette fois-ci avec la bénédiction des Russes et des Chinois qui n’utiliseront pas leur droit de veto. Le régime de Damas a réussi ainsi à faire l’unanimité contre lui.
De ce fait, ses jours seraient comptés !