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Un membre de l’opposition guinéenne a dénoncé un leader en fuite pour échapper aux poursuites internationales.
Le chef de la junte avait été évacué à Rabat peu après avoir été blessé par balle à la tête, le 3 décembre à Conakry, par le chef de la garde présidentielle, le lieutenant Aboubacar «Toumba» Diakite.
L’état du capitaine Camara est depuis resté un mystère. Selon le général Sekouba Konaté, numéro deux de la junte, « sa vie n’est pas en danger. Mais il lui faudra du temps et de la patience pour récupérer complètement ».Selon le conseiller de la présidence burkinabè, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat et se trouvait à l’aéroport, le capitaine Camara est arrivé à Ouagadougou « parce qu’il a terminé son traitemen t médical » au Maroc.
Le dirigeant se tenait debout, mais marchait avec difficulté en se faisant aider par des personnes de son entourage, a-t-il rapporté.
Mamadou Bah Baadikko, personnalité d’opposition en Guinée, estime que le capitaine Camara fuit le Maroc à cause de la pression grandissante pour inciter le pays à livrer le militaire à la, justice internationale.
« Il se rend au Burkina parce qu’il est devenu un invité encombrant pour le Maroc », a-t-il déclaré à l’Associated Press. « D’après ce que nous savons, il n’est pas en bonne santé, mais il est capable de se tenir debout ».
Cette visite n’était pas annoncée. A Conakry, le porte-parole de la junte Idrissa Chérif a dit ne pas être au courant d’un transfert de Camara au Burkina Faso. Les autorités marocaines n’étaient pas joignables.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a joué les médiateurs dans la crise guinéenne et son pays a accueilli des pourparlers, ce qui explique peut-être le choix de Camara de se rendre au Burkina.
La capitaine Camara a pris le pouvoir en Guinée après la mort du dictateur Lansana Conte en décembre 2008. La junte qu’il dirigeait n’a pas rendu le pouvoir aux civils en dépit des pressants appels de la communauté internationale à le faire.
En septembre, les militaires ont écrasé dans le sang une manifestation d’opposants à Conakry.
Une commission d’enquête des Nations Unies a estimé que la répression avait fait 156 morts, que de nombreuses atrocités avaient été commises sur des civils, et que Camara en était responsable à titre personnel.
Le lieutenant Diakite est également impliqué dans les massacres. Il est pour l’heure en fuite.