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Le candidat socialiste en meeting à Dijon : Hollande promet un Etat impartial et une loi de décentralisation


Libé
Lundi 5 Mars 2012

Le candidat socialiste en meeting à Dijon : Hollande promet un Etat impartial et une loi de décentralisation
Hollande a rendu samedi un vibrant hommage aux élus de la République, promettant, s’il entre à l’Elysée en mai, d’être un président impartial qui fera voter, avant la fin 2012, une nouvelle loi de décentralisation.
En meeting à Dijon, le candidat socialiste a dit vouloir mettre fin aux excès qui ont caractérisé selon lui le quinquennat finissant de Nicolas Sarkozy, lui-même en réunion publique à Bordeaux sur le thème identique de la République.
«L’Etat, ce ne sera plus l’Etat UMP, mais ce ne sera pas davantage l’Etat PS. L’Etat c’est l’Etat, c’est la propriété de tous les citoyens et je leur rendrai cette justice et ce droit», a dit François Hollande.
«L’omnipotence conduit à l’impuissance, à vouloir concentrer tous les pouvoirs on finit par en exercer aucun», a-t-il dit à l’adresse de celui qu’il appelle le «candidat sortant». A la différence de ce dernier, il a ajouté qu’il ne recevrait pas les parlementaires de son camp à l’Elysée - «le rôle du parlementaire, c’est d’être au Parlement» - et qu’il resterait «indépendant des puissances de l’argent», acceptant de «recevoir les patrons du CAC 40 autant que nécessaire, être invité par eux le moins possible».
Dans la République voulue par le candidat socialiste, «le Premier ministre ne doit pas être un collaborateur mais l’animateur d’une équipe», les ministres «ne seront pas des souffre-douleur, des faire-valoir, des prête-noms, ils seront les chefs de leur administration».
Il a ajouté à ses 60 propositions déjà présentées une 61e, «la plus chère à notre coeur et la moins coûteuse : l’application du premier article de notre Constitution».
«La France est une République indivisible, démocratique laïque et sociale. Voilà l’engagement que je prends», a-t-il dit, au terme d’une heure quinze de discours, sous les applaudissements d’une salle conquise.
Le député de Corrèze a rendu hommage aux élus, «premiers serviteurs de la République», notant avec poésie «qu’avec les cinq lettres de maire, on écrit le mot ‘aimer’».
«C’est vrai qu’il faut aimer sa ville, son village et les habitants, d’où qu’ils viennent, pour exercer ce beau mandat de maire», a dit l’ancien maire de Tulle.
Trente ans après la première loi de décentralisation de François Mitterrand, François Hollande a proposé «un nouvel acte de décentralisation» via une «loi sur les territoires de la République qui sera présentée au Parlement avant la fin de cette année».
Appelant à «renforcer la solidarité financière de l’Etat et des collectivités locales vers les territoires», il a jugé «normal et je ne veux stigmatiser personne, que Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) paie pour Bobigny (Seine-Saint-Denis)».
Pendant ce temps à Bordeaux, le chef de l’Etat, ancien maire de Neuilly, le prenait pour cible en l’accusant d’être à l’origine des incidents survenus jeudi à Bayonne (Pyrénées Atlantiques).
Au terme d’une semaine riche en joutes verbales entre les deux hommes, François Hollande a dit ne pas vouloir se «laisser entraîner par la polémique, par la surenchère». «C’est un combat qui ne doit pas être un pugilat pour dénigrer l’autre. La confrontation n’est pas faite pour détruire mais pour construire, pas pour diviser mais pour surmonter», a-t-il asséné. «Soyons à la hauteur de ce qu’attendent les Français, des enjeux du pays, de l’Europe, du monde qui nous regarde.»
Quelque 1.800 élus socialistes étaient à Dijon, se mêlant aux 11.000 personnes venues écouter le candidat PS au Zénith, dont certaines à l’extérieur sur écran géant.
On pouvait reconnaître la première secrétaire du PS, Martine Aubry, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault et le maire de Paris Bertrand Delanoë.
La victoire historique de la gauche aux dernières élections sénatoriales «est venue de loin, des profondeurs de la France», a déclaré à la tribune Jean-Pierre Bel, président du Sénat.
En cet après-midi ensoleillé en Bourgogne, François Hollande a dit sentir «comme un parfum de printemps, de printemps qui vient, qui annonce les victoires de mai». Il a assuré avoir, dans cette perspective, du courage «à foison».


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