
Le public s'est encore déplacé en nombre pour la dernière journée de la biennale, dimanche, afin de voir voler certains des avions les plus perfectionnés au monde aux côtés de modèles plus anciens, comme un magnifique DC-3 "Dakota" aux couleurs d'Air France.
Le Groupement des industries aéronautiques et spatiales (Gifas), organisateur du Salon, tablait en début de semaine sur un total de 320.000 visiteurs, dont 180.000 entrées "grand public" de vendredi à dimanche.
Sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, parents et enfants ont admiré les ballets aériens du Rafale, l'avion de combat de Dassault qui a connu la consécration avec trois premiers contrats à l'export cette année (Egypte, Qatar, Inde) et dont chaque sortie tonitruante fait s'arrêter la foule.
Autres avions, même effet. La patrouille de France a présenté sa traditionnelle chorégraphie réglée au millimètre: des Alphajet au fuselage bleu-blanc-rouge qui évoluent jusqu'à seulement deux mètres de distance les uns des autres.
Les autres vedettes étaient les plus classiques long-courriers A380 et A350 d'Airbus, impressionnants d'agilité en dépit de leur taille imposante, ainsi que l'avion de transport militaire A400M, malgré le crash d'un exemplaire à Séville qui a fait quatre morts début mai.
Le "Dreamliner" de Boeing, qui a fait le "buzz" avec une vidéo montrant un impressionnant décollage en chandelle diffusée pendant le salon, a cessé les démonstrations à la fin des journées pour "professionnels".
La 51e édition a fait le plein même sans toutefois battre les records de ses précédentes. Airbus et Boeing ont engrangé à eux deux pour plus de 100 milliards de dollars de commande, mais au match des commandes fermes, la firme de Seattle (145 appareils, 18,6 milliards de dollars) a coiffé au poteau l'avionneur européen basé à Toulouse (124 appareils, 16,3 milliards de dollars).
Il y a deux ans, Airbus avait enregistré pour 39,3 milliards de dollars de commandes fermes, contre 38 milliards pour Boeing.
Le Bourget a également rappelé sa vocation spatiale, avec l'annonce par Airbus d'une énorme commande de 900 petits satellites pour la constellation OneWeb de l'Américain Greg Wyler, dans l'objectif de diffuser de l'internet à prix abordable à tous les habitants de la Terre.
A quelques mois de la conférence COP 21 sur le climat, le Bourget a aussi mis l'accent sur l'environnement en présentant les initiatives du secteur pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Au niveau mondial, l'Association internationale du transport aérien (Iata) s'est fixé pour objectif une diminution de 50% des rejets de CO2 en 2050 par rapport à 2005, alors que le trafic aérien sera plus que multiplié par deux passant de 3,3 milliards de passagers en 2014 à 7,3 milliards en 2034. Le seul programme annoncé durant le salon est venu d'Airbus Helicopters, qui a dévoilé un nouveau concept d'hélicoptère "lourd", baptisé X6 et successeur désigné du Super Puma.