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Depuis la destitution de l'ancien président Mustapha Mansouri en janvier 2010 et l'élection du nouveau leader Salaheddine Mezouar, le RNI a entamé sa mue. En quête d'une identité politique forte et d'un positionnement réel sur l'échiquier politique, ce parti qui se proclame désormais du libéralisme social a ouvert, en interne, de grands chantiers organisationnels et identitaires et multiplié les rencontres régionales et sectorielles.
« Nous allons à la rencontre de ces catégories qu'on n'a pas l'habitude d’écouter et encore moins de rassembler, la majorité silencieuse en quelque sorte : femmes, opérateurs économiques, jeunes, cadres. Nous nous sommes déplacés dans les régions et avons organisé de vraies séances d'audition. La prise de parole a été essentielle dans ce processus. Nous avons également organisé des universités régionales qui ont eu à débattre de questions fondamentalement politiques et idéologiques. Il s'agit aujourd'hui de restituer tout cela ».
Après l'organisation du siège central du parti et l'adoption de plans d'actions de ses sections à travers les régions, le RNI veut faire entendre sa voix dans les grands débats qui traversent aujourd'hui le pays. C'est dans ce sens que cette formation politique aux destinées de laquelle préside l'Argentier du Royaume, Salaheddine Mezouar, réunit ses troupes à El Jadida, les 14 et 15 janvier prochains pour une retraite de 48 heures.
A une année des élections législatives de 2012, et selon des sources proches de la direction du parti, les réponses du RNI relatives au Code électoral, au mode de scrutin, aux alliances futures et autres coalitions sont fin prêtes. Les propositions en la matière seront d'ailleurs soumises aux militants en « concentration » à El Jadida. Une plateforme politique et idéologique sera également présentée. La démocratie en tant qu'outil de développement en est, selon nos informations, l'épine dorsale.
Au chapitre de la réforme du Code électoral, le parti fondé par l'ancien premier ministre Ahmed Osman a d'ores et déjà planché sur les nécessaires amendements à y apporter. Le RNI est favorable à un mode de scrutin par liste mais « à condition qu'il soit aménagé » avec notamment l'introduction de la plus forte moyenne, au lieu du plus fort reste, « pour réduire le nombre de partis politiques au Parlement ». Dans cette même logique, ce parti, grand avocat de la formation de grands pôles pour rationnaliser la vie politique, plaide pour l'élévation du seuil électoral, « entre 8 et 10% ».
Le Rassemblement national des indépendants a scellé une alliance parlementaire avec l'Union constitutionnelle et ne désespère pas de la porter aux niveaux régional et local. L'ambition politique est ici affichée haut et fort : Le regroupement de la grande famille libérale en pôles. Ses contours semblent s'esquisser. A Tanger, le RNI, l'UC et le PAM ont fait alliance pour que soit élu un nouveau maire PAM dans la ville du Détroit. Une année avant le grand rendez-vous électoral, ces partenaires politiques réussiront-ils à transformer l'essai ?