
Dans le contexte actuel, ces élections législatives interviennent au moment où le Hirak populaire, quelques soient ses travers et ses limites, est de retour depuis le 22 février dernier posant de fait la question du choix entre le camp populaire et celui du pouvoir et de sa feuille de route, a ajouté ce parti d'opposition. Il a relevé que la contestation de la légitimité du pouvoir s’exprime de nouveau par de grandes manifestations populaires dans plusieurs villes du pays. "Comme pour les élections de 2002, qui intervenaient au lendemain du soulèvement populaire du printemps noir de 2001, notre parti n’hésite pas une seconde pour rejeter la mascarade des législatives",souligne le PST.
Il a noté que plus que les consultations précédentes, ces législatives sont déjà disqualifiées sur le plan démocratique par l’ampleur de la répression et des atteintes aux libertés. Les prétendus gestes d’apaisement se limitant à "gracier" quelques dizaines de détenus politiques sont vite démentis par de nouvelles arrestations et autres harcèlements policiers et judiciaires de militants, de journalistes et de simples manifestants, a-t-il dénoncé. Pire, des cas de torture et de viol par les services de sécurité sont dénoncés publiquement par d’anciens détenus, a-t-il ajouté, expliquant que les libertés et les droits démocratiques élémentaires d’expression, de manifestation, d’opinion, d’organisation, de grève sont quotidiennement muselés.
Selon le parti, les médias publics sont toujours fermés à toute critique du régime et leurs plateaux continuent à être monopolisés exclusivement par ses représentants et par ceux qui lui ont manifesté leur allégeance. Quant à la loi électorale, avalisée par ce même parlement dissout, que le pouvoir lui-même qualifie de corrompu et d’illégitime, elle constitue une autre entrave à une élection honnête et démocratique, regrette-t-il. Il cite à titre d’exemple, un mode de scrutin visant volontairement la dépolitisation du vote à travers le choix entre les candidats d’une même liste et non pas entre les programmes politiques.
De ce fait, la prétendue parité entre les hommes et les femmes, ne pourrait-elle pas être remise en cause ? Quant au financement public de candidats au détriment d’autres, et qui légalise de fait une inégalité des chances, ne constitue-t-il pas surtout un subterfuge permettant de financer une éventuelle future majorité parlementaire ?, se demande le parti.