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Dominique de Villepin a réagi à peine quelques minutes plus tard pour dénoncer, comme il l’avait fait lors du procès, l’”archarnement” de Nicolas Sarkozy. Interrogé sur RMC, il a déclaré que l’appel du Parquet était une décision “politique”, montrant qu’”un homme, le président de la République Nicolas Sarkozy” a choisi de “persévérer dans son acharnement, dans sa haine”.
De son côté M. Marin, interrogé sur Europe 1, a déclaré: “Le tribunal (correctionnel) n’a pas tiré toutes les conclusions de ce qu’il a entendu. Tout n’a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité (...) J’ai décidé d’interjeter appel de cette décision”. “De manière un peu surprenante, le jugement ne condamne pas Dominique de Villepin”, a-t-il ajouté.
“Il faut que la cour d’appel ait tous les éléments (...) Fin 2010 ou début 2011, on pourrait avoir un second procès”, a ajouté le magistrat, qui avait requis 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende à l’encontre de l’ancien Premier ministre pour “complicité de dénonciation calomnieuse”.
Jeudi soir, alors qu’il était interrogé sur France 2, sur un éventuel appel, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, avait déclaré: “Le Parquet, nous le savons tous, c’est la garde des Sceaux et c’est le Président de la République donc je n’imagine pas un instant” que le Parquet fasse appel d’un jugement qui ne laissait selon lui “aucun doute” sur son innocence. “Je n’ai pas besoin de recevoir d’instructions de quiconque pour faire appel (...) La décision de faire appel est ma décision”, a assuré vendredi matin le procureur Marin.
L’affaire Clearstream est une vaste histoire de manipulation dans laquelle des listings bancaires ont été falsifiés et transmis à un juge afin de faire accroire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l’étranger.
Dominique de Villepin a été relaxé jeudi dans cette affaire Clearstram, une vaste machination politique qui aurait eu pour but de discréditer Nicolas Sarkozy, dans la course à la présidence française, avant son élection en 2007.