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Plongée dans la tourmente depuis l'automne 2017, l'Académie avait dû au printemps dernier reporter l'annonce du Nobel 2018, une première depuis 70 ans. A l'origine du cataclysme, le Français Jean-Claude Arnault, marié à une académicienne, qui a depuis rendu son fauteuil, a été accusé de viols et harcèlements sexuels en plein mouvement #Metoo. Il a depuis été condamné à deux ans et demi de prison. La vénérable institution s'étripait sur la manière de gérer la crise, ce qui a entraîné des démissions en cascade.
Depuis l'été, l'Académie cherche à redorer son blason et remplace au compte-gouttes les démissionnaires. Ses statuts requièrent la présence d'au moins 12 sages sur 18. Jusqu'au mois d'octobre, elle ne comptait que dix membres actifs. "Le conseil d'administration de la Fondation Nobel estime que les dispositions prises par l'Académie suédoise -et sa volonté d'action- offrent la possibilité de rétablir la confiance dans l'Académie en tant qu'institution octroyant le prix", a déclaré la Fondation dans un communiqué.
Soucieuse de gagner en légitimité, elle compte également élargir à des personnalités extérieures la composition du jury sélectionnant le lauréat.
Le comité du prix Nobel, d'ordinaire composé de cinq membres qui recommandent un lauréat au reste de l'Académie, doit inclure en 2019 et 2020 "cinq experts extérieurs", notamment des critiques, des éditeurs et des auteurs âgés de 27 à 73 ans. "Bien qu'il faille du temps pour rétablir pleinement la confiance [dans l'Académie], le conseil d'administration de la Fondation Nobel estime que les conditions préalables sont désormais réunies", a jugé l'institution.
Dans le même temps, l'académicien Horace Engdahl, soutien invétéré de Jean-Claude Arnault, a annoncé sa démission du comité du prix Nobel. "Il quitte le comité [...] afin de ne pas compromettre l'avenir du prix en compliquant la coopération entre l'Académie suédoise et la Fondation Nobel", a annoncé l'Académie.